Sauvegarder les coraux avec Coral Guardian

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Récemment, suite au calcul de l’impact carbone de mes voyages je parlais d’augmenter mes dons à des associations de préservation de l’environnement. Donnant déjà pour les forêts, je voulais ajouter une aide pour notre deuxième poumon : les océans. J’ai choisi de donner à Coral Guardian en 2020 et pour aller plus loin, j’ai eu le plaisir d’aller à la rencontre de l’équipe pour poser quelques questions !

Océans, mon amour

Ce n’est plus un secret, les océans me fascinent et j’ai un grand respect pour eux. C’est par l’apprentissage de la plongée, il y a presque 10 ans, qu’une graine a été plantée au niveau de ma conscience écologique. Aller à la rencontre de ce monde caché qui pourtant couvre la majorité de notre planète, a été un déclencheur certain. Voir les espèces qui y vivent, observer, prendre conscience du plastique, des coraux qui blanchissent, s’abîment… comment rester indifférente ?

C’est donc un grand plaisir de prendre un moment pour vous parler du travail de l’association Coral Guardian. J’ai été chaleureusement accueillie par Coco, responsable communication et Ruxandra, responsable scientifique, dans leurs locaux à Paris, avec qui j’ai pu échanger sur les projets de l’association.

▶ A lire aussi : Ma formation en restauration de corail


Les actions de Coral Guardian

Coral Guardian est une association créée en 2012 pour répondre au besoin de conserver les écosystèmes coralliens, victimes de la pêche au cyanure ou à la dynamite, du tourisme et du réchauffement climatique. Des récifs qui se brisent, qui se meurent, avec pour conséquence une baisse de la biodiversité marine, indispensable à l’équilibre de la planète.

Selon le site de l’association, « 40% des récifs coralliens ont déjà disparu à cause des activités humaines et du réchauffement climatique, et les scientifiques estiment que si rien n’est fait dans les 5 ans à venir ils auront totalement disparu de la surface de la Terre en 2050. »
La nécessité d’agir n’est plus en doute.

L’association concentre pour le moment ses actions en Indonésie. Sur le terrain, l’objectif est de préserver et restaurer le corail tout en développant des solutions durables pour les communautés locales. Un travail scientifique et de recherche est également mené entre la France et l’Indonésie, pour mieux suivre l’évolution des coraux et comprendre cet écosystème fragile. Enfin, des actions de sensibilisation du public sont conduites en France, ainsi que de recherche de fonds pour soutenir le développement de ces projets.

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Les projets de terrain de réhabilitation

A l’origine de l’association, deux français (dont un biologiste marin) qui ont voulu agir pour préserver les récifs coralliens en Indonésie, en sensibilisant les communautés locales. Après quelques projets menés dans des lieux différents, c’est sur l’île d’Hatamin, au Nord Est de Flores, qu’un projet se développe depuis 2015.

Ici, ce sont surtout la surpêche et la pêche à la dynamite qui menacent les écosystèmes. La population locale s’aperçoit qu’elle doit aller de plus en plus loin pour pêcher, preuve que la biodiversité se réduit et s’éloigne.

Pour parer à cela (en plus d’arrêter de pêcher à la dynamite), des programmes de réhabilitation du corail sont mis en place. Cela consiste à créer des récifs artificiels sur des grilles, sur lesquelles des fragments de coraux sont fixés avec du fil de fer et peuvent repousser, formant des « nurseries ». Ces fragments sont au début ramassés parmi les coraux cassés, puis prélevés sur des coraux ayant repoussé sur les nurseries. C’est le même principe que les boutures avec les plantes terrestres. Sauf que ce sont des animaux marins et non des plantes (oui oui, des animaux !).

Ces récifs sont conçus en collaboration avec des biologistes marins, soudeurs et ingénieurs, afin d’optimiser le développement de la biodiversité. Sur place, une équipe de 8 salariés locaux développe le projet.

Chaque mois, au moins 300 coraux sont transplantés, en partie grâce au programme « adopte un corail ». Ce chiffre monte à près de 1000 grâce au programme « adopte un récif », mené auprès de partenaires entreprises.
Un suivi scientifique permet d’étudier le nombre d’espèces de poissons peuplant les tables de coraux au fil du temps, en comparant des sites restaurés à un site témoin non réhabilité.

La bonne nouvelle, c’est que cela fonctionne ! Les coraux se développent, avec un taux de mortalité d’environ 10%, et un retour de la biodiversité s’observe.

Actuellement, le programme a permis la création de 270 structures.

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Pour aller plus loin : le Blue Center

Maintenant que le projet est bien en place et fait ses preuves, Coral Guardian souhaite mettre à profit son expérience pour permettre à d’autres projets de voir le jour partout dans le monde.
Le Blue Center, c’est un programme d’enseignement théorique et pratique à destination de structures locales ayant une problématique environnementale liée aux récifs coralliens. La théorie est accessible à travers un manuel de formation, comportant des notions de biologie marine et la méthodologie de projet de conservation. La partie pratique est dispensée en physique par un formateur local dans différents centres de formation régionaux.


Comment soutenir l’association ?

Si vous aussi vous avez envie de vous impliquer dans la préservation des écosystèmes marins avec Coral Guardian, vous pouvez devenir bénévole en France pour soutenir les actions de sensibilisation ou de support, ou soutenir financièrement l’association via un don ou un certificat d’adoption d’un corail.

Le certification d’adoption d’un (ou plusieurs) corail, vous permet en quelque sorte de parrainer la transplantation d’un corail sur un site, localisé par GPS, et de suivre son évolution. L’avantage de ce programme est qu’il soutient directement le projet de terrain. Et puis, Noël approchant, c’est une excellente idée de cadeau je trouve. L’inconvénient, c’est que c’est un soutien ponctuel alors que pour que le corail se développe, cela prend du temps et du suivi. C’est pourquoi le don régulier est, comme pour toute association, beaucoup plus viable.

Autrement, pourquoi ne pas en parler à votre entreprise pour adopter un récif entier, ou soutenir l’association ?

Vous pouvez aussi tout simplement partager l’information ! Pour diffuser le message à votre entourage ou peut-être même à une structure que vous connaissez qui aurait besoin d’un coup de pouce pour développer son projet.

Nous sommes peu en contact avec les récifs tropicaux en métropole et on ne se sent pas forcément concerné. Mais la France c’est aussi les DOM TOM, où la problématique est tout aussi présente. Et puis tout simplement, même si ce n’est pas en bas de chez nous, nous dépendons directement des coraux et il est par définition vital de s’en préoccuper.

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Pour en savoir plus sur Coral Guardian :

Le site Internet
La page Facebook

– Crédits Photo : Coral Guardian

 

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 Et toi, qu’aimerais-tu faire pour les océans ?

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Planet Addict

A 24 ans, j'ai plaqué mon CDI pour partir voyager. Un voyage qui m'a emmené plus loin que ce que je pensais : il m'a ouvert des portes pour suivre mes rêves, m'engager à adopter un mode de vie minimaliste et plus éthique, et élever ma conscience. Depuis 6 ans je partage mon cheminement et mes changements d'habitudes de vie avec vous, en espérant planter des graines !

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