Comment garder une mentalité de voyage à vie ?

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Ça faisait longtemps que je n’avais pas fait une petite rétrospection sur le voyage. Il faut dire que je ne voyage plus beaucoup, en tout cas, plus comme avant. Depuis quelques mois, alors que je réalise que j’apprécie ma vie de sédentaire, je garde tout de même une certaine mentalité de voyage. Je m’explique.

La mentalité de voyage

J’ai déjà écrit de nombreux articles sur ce que le voyage m’a permis de découvrir, ce qu’il m’a apporté. L’idée n’est donc pas de (trop) me répéter ^^

De façon synthétique, la mentalité de voyage pour moi c’est :

  • la faculté de sortir de sa zone de confort pour suivre un rêve
  • découvrir des lieux et personnes incroyables
  • apprendre à budgéter pour vivre un rêve
  • apprendre le minimalisme
  • les galères qui deviennent de bons souvenirs
  • apprendre à voyager différemment
  • gérer les transitions entre les expériences et la chute de l’arrivée
  • apprendre à se dépasser et se découvrir
  • comprendre ce dont on est capable, et se sentir vivant
  • éveiller sa curiosité et travailler l’ouverture d’esprit
  • vivre le moment pleinement

C’est beaucoup de choses et c’est pourquoi, pour moi, le voyage a été/ est un terrain d’apprentissage extraordinaire, un exutoire, une aventure, avec ses hauts et ses bas et surtout de grandes leçons.

Ce sont des leçons que j’attribuais au voyage, sans me rendre compte que je n’avais pas besoin de partir pour le retrouver.


Le voyage a été ma vie

Mon tout premier voyage exotique, c’était lorsque j’avais à peine 10 ans en Égypte. Je pense que cela m’a mis des étoiles dans les yeux et planté une graine.
Mon premier grand voyage, c’était à l’âge de 24 ans, pour parcourir l’Asie et l’Australie. Une première expérience tellement exaltante, que j’en devenais boulimique et que le retour a été difficile à gérer.
L’envie de repartir pour retrouver toutes ces sensations me taraudait et j’ai résigné pour un voyage, de 2 ans cette fois-ci, à l’âge de 27 ans, au Canada puis au Mexique. Deux années qui m’ont confortées dans mon amour du voyage, et qui m’ont emmenée vers de toutes autres expériences.
Lorsque je suis rentrée, la veille de mes 30 ans, le retour a été plus facile, car j’avais vraiment envie de rentrer.

Depuis, dès que je cesse une activité, on me demande : alors tu pars où ? Et bien en fait, je n’ai plus le même mojo du voyage. Non pas que je sois blasée où que j’ai fait le tour, mais plutôt que j’ai accompli les choses que je voulais à l’étranger, et je suis bien là où je suis. Je suis bien dans un mode de vie plus sédentaire et j’ai constaté une chose : je me pose toujours les mêmes questions, comme :

  • Qu’est ce que je veux faire de ma vie ?
  • Et maintenant, quoi ?
  • De quoi j’ai envie ?
  • Pourquoi est-ce que j’ai toujours l’impression de ne pas faire assez ?
  • Pourquoi est-ce que j’ai encore peur de me tromper ?

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Ma vie est un voyage

Cela paraît évident, car on ne cesse de répéter : la vie, c’est le voyage, pas la destination. La destination, de toute façon, c’est la mort. Pourtant, bien comprendre ce que cela implique n’est pas aussi évident.
J’ai souvent trouvé refuge dans le voyage, parce que c’est le moyen qui m’a permis de faire mes premiers cheminements.

Et lorsque j’ai senti que je perdais un peu le goût de voyager, j’ai cru que je perdais un peu le goût de vivre. Alors qu’en fait, c’est juste que désormais, je trouve les mêmes leçons, les mêmes sensations, à être là où je suis.

Je peux rencontrer de nouvelles personnes et développer de vraies amitiés, découvrir de nouveaux plaisirs culinaires, m’essayer à de nouvelles activités, faire de la randonnée près de chez moi, visiter un pays accessible en transports terriens, rire, pleurer, vivre des transitions, m’émerveiller.

Et sortir de ma zone de confort, la vraie. Celle des croyances ancrées, des schémas, des mécanismes de protection, cette hyperactivité, ce besoin de me prouver et me légitimer en permanence, et peur du vide et de l’ennui. Des barrières invisibles mais qui sont bien là, qui me freinent, qui me suivent, où que je sois.


Vivre, simplement.

On n’aime pas trop l’admettre mais partir ne permet pas de régler ses problèmes. Il permet de se sentir bien, de prendre du recul, de mettre au placard certaines casseroles et de se sentir vivant.e. Même si on se retrouve avec soi-même et qu’on apprend beaucoup, quand on rentre, c’est dur.
On doit affronter toutes les choses désagréables qu’on a laissées derrière nous. On doit se réadapter à une vie qu’on a quittée, alors qu’on a vécu 1000 vies ailleurs. La vie chez soit paraît ennuyeuse, et le voyage est la drogue qui nous maintient dans des sensations de plaisir.
On met un pansement et parfois ça cicatrise, parfois ça fait une croûte qui se réinfecte et ne se soigne pas, comme dans les tropiques.

Je me sentais frustrée d’avoir moins l’âme aventurière, alors qu’au final elle est toujours là mais se manifeste différemment.

A présent, je m’occupe du grand voyage qu’est ma vie. Car la leçon la plus importante à mes yeux, c’est celle de faire ce qui est qui est bon pour nous, au quotidien. Ce qui implique également de vivre les sensations désagréables, de ne pas les combattre ou les ignorer, mais les écouter et les laisser passer leur chemin.

J’en ai marre de me réprimer pour faire bonne figure, de toujours positiver parce qu’il faut être forte, de pousser mes limites plus loin pour me sentir exister, de trouver des moyens de justifier que j’ai de la valeur. Je ne veux plus m’imposer un rythme intenable parce que je veux profiter de la moindre seconde de vie et ne pas en perdre une miette, si bien que lorsque je déprime, c’est la porte ouverte à l’autoflagellation parce que je suis en train d’être négative, de perdre mon temps.

J’ai envie de kiffer la vie avec ses hauts et ses bas, d’apprendre à m’ennuyer et regarder la vie autour de moi, de péter une crise si j’en ai envie sans passer pour une dramatique. J’ai envie d’être moi. De vivre avec une mentalité de voyage.

Me laisser vivre, m’aventurer, explorer, me tauler, me relever, apprendre, transmettre, me perdre, me retrouver, jouer, jouir, pleurer, profiter, contempler. Bref, voyager.

▶ A lire aussi : Créer sa réalité

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Et toi, comment vis-tu le voyage de ta vie ?

Pinterest-mentalite-de-voyage

 

Planet Addict

A 24 ans, j'ai plaqué mon CDI pour partir voyager. Un voyage qui m'a emmené plus loin que ce que je pensais : il m'a ouvert des portes pour suivre mes rêves, m'engager à adopter un mode de vie minimaliste et plus éthique, et élever ma conscience. Depuis 6 ans je partage mon cheminement et mes changements d'habitudes de vie avec vous, en espérant planter des graines !

La publication a un commentaire

  1. Sophie

    Merci pour ce bel article qui me parle beaucoup !

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