C’est quoi le féminisme ?

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Grande question et je ne prétends pas tout savoir sur le féminisme, loin de là ! Dans cet article, je vous propose plutôt mes réflexions autour du féminisme et ce que cela représente pour moi. C’est donc un partage personnel (vous avez l’habitude), et non une vérité absolue !

Le féminisme aujourd’hui

Je ne me prétendrais pas grande experte en féminisme. C’est un sujet relativement nouveau pour moi, que j’ai commencé à vraiment explorer l’année dernière. Un parcours de réflexion intense, qui me fait me sentir partagée et parfois un peu perdue.

J’ai abordé le féminisme conjointement à la masculinité, parce que réfléchir aux problématiques liées à l’égalité homme-femme invite à se poser des questions sur les constructions de genres, impliquant hommes, femmes, ou tout autre genre.

Et en tant que femme cis-genre, cela fait cogiter à bien des niveaux. Déjà, de comprendre ce nouveau langage ou l’on parle de cis ou trans-genre.
Être cis-genre signifie le fait de se retrouver dans la construction du genre associé à notre « sexe », ou plutôt je dirais « système reproducteur ».

En cela, le féminisme appelle à voir différemment sa construction, sa sexualité, les choix de personnes qui ne se retrouvent pas dans le genre, sur les hommes et le patriarcat.


Les contraintes liées au genre féminin

Ayant déjà écrit sur les masculinités, je ne m’étendrais pas de nouveau sur le sujet. Mais plonger dans ces réflexions m’a un peu bouleversé. C’est lever un voile sur ce qu’on attend des uns et des autres, sur des cases dans lesquelles on se retrouve, sur des préjugés que l’on peut avoir.

Pour les « femmes », cela remet en question la façon dont notre corps est objétisé, la façon dont notre intelligence est mise à l’épreuve, la façon dont nos compétences sont orientées, et bien sûr, les limites implicites qui nous sont imposées.
C’est dur de réaliser qu’on n’arrive peut-être pas à s’assumer complètement parce qu’on a, ou les autres ont, des croyances bien ancrées et inconscientes sur ce qu’on aurait le droit ou non de faire. De réaliser les différences de traitement entre les hommes et les femmes. De se sentir enfermée dans des codes.

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Doit-on opposer féminité et féminisme ?

Que remettre en question ? Est-ce que tout est à jeter ? Si j’ai envie de mettre des talons, est-ce que c’est me plier à une image qu’on attend de moi ? Si j’aime le rose, est-ce que c’est parce que j’ai été conditionnée ? Si je me montre forte et volontaire, est-ce que c’est sortir de mon rôle présupposé de femme fragile et donc « féministe » ou est-ce que c’est me plier à la manière de fonctionner « masculine », productive, analytique, efficiente, battante ?

En matière de séduction, puis-je me montrer « féminine », ou dois-je revendiquer une autre manière de procéder ? Est-ce que j’ai le droit de parler d’énergie féminine et masculine, ou dois-je trouver d’autres termes ?

Je me pose beaucoup trop de questions vous me direz sûrement ^^ ! En même temps, le fait de m’intéresser à ça m’a poussé à tout remettre en perspective.

Très sincèrement, même si cela m’a fasciné d’explorer tout ça, cela m’a aussi grandement troublé. Et même sans doute, fait un peu de mal. Parce que pendant un temps, je ne savais plus qui j’étais, devais être ou voulais être.


Révéler son féminisme

Je pense que c’est important, très important de s’intéresser à ce sujet, parce que c’est au cœur de beaucoup de problèmes de société actuels. Mais je pense aussi qu’il est nécessaire de garder une certaine distance émotionnelle, tout du moins de ne pas retourner cette exploration contre soi-même. Si vous êtes hypersensible comme moi, c’est mon conseil :)

J’apprends à présent à m’écouter, à ressentir ce qui me semble juste pour moi. Même si oui, c’est peut-être une construction inconsciente. Mais on est tou.te.s construit.e.s de quelque chose. On peut s’en rendre compte mais continuer d’apprécier certaines choses, sachant que cela évoluera peut-être, en son temps.

Après des discussions avec une amie, j’ai compris que parfois il est nécessaire de déconstruire pour reconstruire. Se dénuder, pour voir et sentir ce que l’on veut garder pour continuer. Je pense que tout n’est pas à jeter dans nos constructions, elles font qui nous sommes. Changer radicalement, c’est épuisant. Cependant, on peut modifier de petites choses, parce que ça nous semble nécessaire, ça nous parle, ça nous correspond.

Donc il y a un passage un peu rude lorsqu’on aborde le féminisme. L’important est d’ancrer nos valeurs sans s’oublier, et s’aimer dans tout ça, même si on n’a pas le comportement « parfait ». En fait, c’est comme en écologie. On fait ce qu’on peut, avec ce qu’on a, qui nous sommes et ce que l’on veut intégrer dans notre vie.


Le féminisme et moi

Donc, j’ai décidé que oui, je pouvais porter des talons ou du maquillage et me dire féministe ^^. Blague à part, je me dis que je n’ai pas besoin d’aller à l’encontre de tout ce qu’on attribue aux femmes « par principe ». L’idée je pense, est simplement de se libérer et d’être comme on le veut, sans avoir besoin de se justifier, et j’espère un jour, sans s’en faire juger.

D’un côté je ne porte pas de soutif, parce que je m’en fout, que ça me gratte et que je me sens mieux sans. De l’autre, j’aime porter du maquillage quand j’ai envie, parce que ça me fait plaisir de me sentir jolie de cette façon et que c’est une manière de prendre soin de moi. Pour le moment, même si je sais que c’est une injonction forte (et douloureuse), je continue de m’épiler, parce que j’ai l’habitude et parce que j’ai ma routine qui fonctionne (et me fait pas trop mal), sans pour autant m’outrer des poils rebelles. Si on me fait une remarque, j’essaye de ne pas m’en excuser.

J’aime porter des robes, pour autant je n’utilise pas 1000 produits de beauté, parce que c’est pas écologique, sain et parce que ça m’a toujours gonflé !

Je n’utilise plus de tampons ou de serviettes et préfère le flux instinctif car je me sens plus en phase avec mon cycle de cette façon, et je n’ai aucun tabou avec le sang menstruel. D’ailleurs, quand j’ai mes règles, je me repose et puis j’en fais moins. Pas parce que je serais « faible », mais juste parce que mon corps m’appelle à ça et que je n’ai pas envie de me forcer à être productive de manière constante juste parce que la société est construite comme ça.

J’apprends à suivre l’énergie de mes cycles, parce que je ne suis biologiquement pas linéaire et que je n’ai plus envie d’endosser la cape de wonder-woman, femme hyperactive et multitâche. Et surtout, parce que c’est une vraie source de joie pour moi.

Enfin, je remets en question certains mots de vocabulaire, qui sans m’en rendre compte auparavant, ont une connotation sexiste.

Je préfère aussi me référer au terme d’éco-féministe, que féministe, parce qu’il y a une dimension qui intègre une dimension bien plus vaste et qui me correspond. Je pense que notre monde a besoin de plus « d’énergie féminine » dans son fonctionnement. Et j’ai envie de lutter avec ces armes là, pas celles du patriarcat, parce que c’est ce qui me parle, du moins aujourd’hui.

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Et toi, quel.le féministe es-tu ?

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Planet Addict

A 24 ans, j'ai plaqué mon CDI pour partir voyager. Un voyage qui m'a emmené plus loin que ce que je pensais : il m'a ouvert des portes pour suivre mes rêves, m'engager à adopter un mode de vie minimaliste et plus éthique, et élever ma conscience. Depuis 6 ans je partage mon cheminement et mes changements d'habitudes de vie avec vous, en espérant planter des graines !

La publication a un commentaire

  1. Kellya

    J’aime beaucoup ta facon d’aborder ce sujet, avec une volonté d’inclusion plutot que de confrontation qui me parle bien. Et de compréhension de nos corps et de nos rythmes de femmes, qu’on a appris à totalement ignorer… Merci pour ces réflexions!

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