Adoptez la slow cosmétique, de Julien Kaibeck

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Cela fait un moment que je suis passée aux produits naturels dans ma salle de bain, par souci d’écologie mais aussi de santé, avec une pointe de militantiste anti-marketing “bullshit”. Cherchant toujours à consommer moins, la question de ce dont ma peau a besoin m’a un peu échappée dans mon aventure vers une consommation plus écologique dans ma salle de bains. La lecture du livre de Julien Kaibeck “Adoptez la slow cosmétique”, m’a été très utile.

La cosmétique et moi

Je n’ai jamais eu la main très lourde sur les produits de beauté et ai toujours eu du mal à respecter une routine. Faire des masques, des soins ou des gommages périodiquement, je m’y applique quelques temps, puis pouf ! il n’y a plus personne ! Pour le maquillage, c’est pareil. A part quand j’étais étudiante, je n’en utilise que très peu. En fait, passer des heures dans la salle de bain à me préparer est pour moi une perte de temps, je n’ai pas vraiment la patience…

D’ailleurs, cela explique que lorsque j’ai fait le grand tri avec la méthode KonMari, j’ai déniché tout plein de produits et maquillages qui traînaient et restaient inutilisés depuis des années.

▶ A lire aussi : Organiser ma salle de bain zéro déchet

Pourtant, l’envie de prendre soin de moi, de m’accorder des temps de cocooning en utilisant des produits naturels et multifonctions est bien là. Ce qui m’a manqué jusqu’à présent ? Comprendre mes besoins et les adapter pour correspondre à mon idéal slow consommation et zéro déchet.

L’année dernière, je découvrais le mouvement slow cosmétique à travers mon interview de Mélanie, du blog Vert-Citron. Aujourd’hui j’ai pris le temps de me plonger dans l’univers et j’y ai appris bien des choses.

Qu’est-ce-que la slow cosmétique ?

La slow cosmétique s’est développée à l’image du mouvement Slow Food, né dans les années 80 pour défendre une alimentation de meilleure qualité, biologique et de saison ainsi que le plaisir de cuisiner face à la montée de la malbouffe et l’alimentation industrielle.

En effet, notre manière de consommer les produits de beauté a des conséquences catastrophiques : elle pollue notre esprit, notre planète et notre santé.

La composition chimique des produits ainsi que les procédés de fabrication ne sont pas sans conséquence sur l’environnement et la santé : ingrédients synthétiques et dérivés de la pétrochimie (plastiques, silicones, parabens, huiles minérales etc.) sont destinés à être évacués dans les égouts et peuvent provoquer des réactions allergiques, irritantes sur la peau, sans oublier que nombre d’entre eux sont soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens ou des cancérigènes. Même si les formules ne peuvent être mises sur le marché sans avoir été approuvées suite à des tests toxicologiques, les effets à long terme de ses substances et surtout les effets combinés liés à l’utilisation de plusieurs produits sont aujourd’hui encore méconnus.

De plus, l’industrie de la cosmétique crée une quantité démesurée de déchets, de part les emballages superflus et souvent non recyclables (qui sont en plein boom pendants les périodes de fêtes) et les produits jetables comme les cotons, les échantillons ou les lingettes.

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Par ailleurs, nous sommes victimes d’un “brainwashing cosmétique” qui nous pousse à acheter des produits soit-disant miracles, en réalité pour la plupart inefficaces lorsque l’on connait le fonctionnement de la peau et ce dont elle a besoin. Au passage, nous nourrissons une insatisfaction constante et recherchons perpétuellement la beauté et la jeunesse éternelle, nous comparant sans cesse aux autres et à des modèles retouchés.

Tout ceci nous invite à nous questionner sur la façon de mieux consommer. L’avènement du bio en cosmétique est bien la preuve de la montée grandissante de la préoccupation sur le sujet.

La slow cosmétique va plus loin que le bio : elle prône l’utilisation d’ingrédients naturels, bruts et peu transformés qui répondent aux besoins réels de la peau, ainsi qu’un retour à l’essentiel, sans pour autant mettre de côté le plaisir de prendre soin de soi.

“Vivre slow signifie vivre plus lentement et plus harmonieusement, le plus souvent en accord avec la nature”.

De quoi la peau a-t-elle besoin ?

Dans le livre, “Adoptez la slow cosmétique”, on comprend mieux comment fonctionne la peau et comment en prendre soin.

La peau est un organe protecteur, nerveux et drainant. Véritable rempart de protection et barrière impénétrable, elle nous protège des agressions physiques et chimiques extérieures. Le film hydrolipidique généré par la sueur et le sébum permet à la peau d’être imperméable et de ne rien laisser passer. La peau transmet également de l’information au cerveau, permettant de réguler la température du corps, de faire intervenir le système immunitaire en cas d’agressions, mais aussi de générer des sensations par le toucher (douleur, brûlure, plaisir). La sueur, elle, permet d’éliminer les déchets ainsi que de maintenir l’équilibre de la peau et son ph acide, aidant le corps à se défendre contre des agents pathogènes externes.

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La circulation sanguine et l’hydratation de la peau se font dans les couches profondes de la peau : le derme et d’hypoderme. La couche superficielle de la peau, l’épiderme, est composée de couches superposées dont la couche cornée qui est comparée à un mur de briques unies par un ciment lipidique. La qualité de ce ciment permet de retenir l’eau, car l’eau du derme s’évapore constamment. Enfin, il faut savoir que la peau se renouvelle en moyenne tous les mois, sa surface élimant les cellules mortes naturellement.

Grâce à ces quelques éléments, on comprend mieux que pour prendre soin de sa peau, il faut la nettoyer, l’hydrater et la protéger.

→ La nettoyer pour réguler la flore bactérienne de la peau et la débarrasser des dépôts de pollution, poussière, maquillage.

→ L’hydrater pour ressourcer l’enveloppe aqueuse qu’est le derme mais aussi retenir l’eau dans les tissus cutanés.

→ La protéger des agressions extérieures telles que le froid, le vent, les UV, les frottements, les agents chimiques, la chaleur et la pollution.

En pratique ?

Nettoyage

Pour cela, on privilégie un nettoyant qui respecte le ph acide de la peau.

=> Le conseil : utiliser un savon issu de la saponification à froid, dont le procédé de fabrication permet de conserver la glycérine qui respecte le film hydrolipidique de la peau. Attention aux parfums de synthèse ! On peut aussi gommer la peau périodiquement pour aider à l’élimination des cellules mortes.

Hydratation

La peau s’hydrate de l’intérieur, grâce à l’eau contenue dans l’alimentation et les boissons. Le premier geste à adopter pour une belle peau est donc de bien boire et de manger sain !

Par ailleurs, on peut appliquer un produit hydratant pour améliorer la qualité du ciment lipidique. Et surprise, c’est de corps gras dont la peau à besoin. Étant imperméable, appliquer des cosmétiques composés d’eau n’a aucun effet. Les meilleurs produits hydratants sont en fait les huiles végétales !

=> Le conseil : appliquer une huile ou mélange d’huiles en accord à son type de peau. Par exemple de l’huile de jojoba pour les peaux grasses et mixtes, et de l’huile de bourrache pour les peaux sèches, et d’onagre pour les peaux matures. A noter : la peau sèche est rare, et plus que le type de peau c’est la sensibilité et le taux d’hydratation de la peau qui est important !

Protection

Pour pallier aux agressions, on peut avoir recours au port de gants, vêtements chauds ou encore aux cosmétiques protecteurs du soleil ou du froid.

=> Le conseil : Avoir recours à des crèmes à filtres UV (biologiques) en cas d’exposition prolongée au soleil, le beurre de karité, de cacao et l’huile de coco pour protéger du froid.

Ce que j’ai aimé dans ce livre

Très facile à lire et bourré de bons conseils, j’ai appris de nombreuses choses sur la peau et la composition des cosmétiques conventionnels. Je le trouve très complet, avec également un passage sur les huiles essentielles, les hydrolats, la gymnastique faciale et les massages, mais aussi de nombreuses recettes faciles. J’apprécie le ton assez neutre, respectant l’envie de certaines d’embellir leur peau avec du maquillage et du parfum, permettant à tous d’y trouver son compte, ce qui pour moi est un aspect important pour motiver les gens à se détourner de la “fast cosmétique”. J’aurai néanmoins apprécié un peu plus d’informations concernant le soin des cheveux, mais il y a tout de même des ressources intéressantes.

Si vous êtes plus visuel, vous lui préférerez son homologue Slow Cosmétique : le guide visuel.

Pour aller plus loin

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Et toi, convaincu par la slow cosmétique ?

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Planet Addict

A 24 ans, j'ai plaqué mon CDI pour partir voyager. Un voyage qui m'a emmené plus loin que ce que je pensais : il m'a ouvert des portes pour suivre mes rêves, m'engager à adopter un mode de vie minimaliste et plus éthique, et élever ma conscience. Depuis 6 ans je partage mon cheminement et mes changements d'habitudes de vie avec vous, en espérant planter des graines !

Cet article a 5 commentaires

  1. Florence

    Hello! Je suis assez en phase avec ce que tu dis : je n’aime pas (plus) passer du temps dans ma salle de bain (autres choses à faire) et depuis que je fiche la paix à ma peau, elle est plus belle. En revanche, j’avoue avoir du mal avec la démarche de J. Kaibeck. Ses conseils sont judicieux de manière générale (laver, hydrater et protéger) et je n’ai rien contre le fait qu’il en ait fait son fond de commerce. Ce qui me chiffonne davantage c’est le résultat. Lorsque je vois que pour faire une crème ou un baume dans ses recettes… il préconise plusieurs ingrédients, je trouve que cela rejoint le fonctionnement d’Aromazone. Au lieu d’acheter 1 masque, 1 crème… on achète finalement 15 ingrédients dont certains vont périmer ou finir au fond d’un placard. Cela fait, au final, beaucoup de déchets. Parce que je crois qu’en fait, pour une démarche écologique et de bien-être, il faut accepter que rares sont les personnes ayant une peau parfaite d’un bout à l’autre de l’année, sinon c’est la course pour traquer chaque petit défaut avec des cosmétiques slow ou non. Je ne juge pas ceux qui ont besoin ou envie d’une belle peau, juste je pense que c’est un choix à faire et qu’il faut s’écouter pour ça. A très vite!

    1. Planet Addict

      Bonjour Florence,
      Je comprends tout à fait, et d’ailleurs je fais très peu de recette pour cette raison justement. Ici, je souhaitais avant tout faire connaître le mouvement, et le livre qui explique très bien le fonctionnement de la peau. Il y a pas mal de recettes dans le livre, et il faut effectivement faire le tri pour trouver des recettes simples et qui utilisent les mêmes ingrédients. Je suis pour le minimalisme, j’en parlerai d’ailleurs dans un prochain article ;)
      Merci pour ton retour en tout cas !

  2. Aude

    Idem, je vais le minimum. Je note en particulier les différents types d’huiles. On m’avait conseillé le jojoba, mais je ne savais pas pour la bourrache.
    Difficile de se détacher du marketing qui nous promet « amour, gloire et beauté » en utilisant des produits avec 10000 ingrédients plus que douteux, et de plus en plus spécialisés (peau noire, peau blanche, peau un peu grasse mais pas trop, peau mature qui va au soleil trois fois par jour les semaines impaires…)
    Pourtant, j’ai l’impression que moins on en fait, plus on va vers des produits simples et mieux notre peau s’en porte.

    1. Planet Addict

      Oui franchement, nous n’avons pas besoin de grand chose. Il faut trouver ce qui marche pour soi. Perso, depuis que je mets de l’huile de jojoba en guise de crème hydratante, ma peau est ultra douce et j’utilise très peu mes crèmes que je dois terminer !

  3. Sandrine

    Super article, je suis complètement d’accord avec toi. Personnellement, je me suis mise à fabriquer mon propre savon, bien meilleur pour ma peau et pour l’environnement !

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