Après avoir fait mes premiers pas dans le zéro déchet et pris connaissance des besoins de ma peau, l’heure est au bilan pour tendre vers mon idéal de soins écologiques et minimalistes. Place aux choix de produits et à l’organisation de ma salle de bain !
Identifier ses besoins en soins de beauté
Depuis que j’ai pris conscience que les cosmétiques contenaient des produits nocifs pour la santé et l’environnement, en plus de créer une multitude de déchets, j’ai cherché à réduire le contenu de ma salle de bain. Au passage, j’avais omis de me questionner sur les besoins de mon corps, afin de trouver des produits écologiques et adaptés.
De plus, adopter un kit de soin écologique, naturel et zéro déchet ne se fait pas du jour au lendemain. Il est normal de passer par une période de recherche, d’essais, d’échecs, d’évaluation de goûts mais aussi d’évolution au fur et à mesure que l’on prend connaissance de son corps. Par exemple, je me suis lancée dans l’aventure no-poo qui au final ne s’est pas soldée par une immense réussite.
La lecture du livre “adoptez la slow cosmétique” m’aura permis de comprendre pourquoi et comment prendre soin de sa peau et ainsi de déterminer quels produits seraient le plus adaptés pour moi.
Par ailleurs, il est bon de noter que tout le monde ne veut pas se limiter à ce dont le corps à besoin. Embellir sa peau avec du maquillage, divers soins ou du parfum n’est pas interdit ! Néanmoins, je trouve qu’il est intéressant de se poser la question de ce qui nous pousse à utiliser ces produits : réelle envie, effet de mode ou habitude ?
Au final, voici les quelques questions que l’on peut se poser :
- quels produits sont adaptés aux besoins de ma peau ?
- quels sont les produits que je possède dont je ne pourrais me passer ?
- quels sont les produits que je n’utilise pas ou peu ? Est-ce que je peux les supprimer ou leur trouver une utilisation ?
- quels sont les produits dont je pourrais me passer ou dont il faudrait que je me sépare (produits périmés, produits suremballés, produits superflus) ?
- quels produits pourraient être remplacés par des alternatives écologiques ?
De cette façon, je me conforte notamment dans l’utilisation d’huiles végétales pour hydrater ma peau et de beurres végétaux pour la protéger en fonction des saisons, l’utilisation de savon naturel et de shampoing solide, le recours à des soins faciles de manière occasionnelle et la conservation de quelques éléments de maquillage, pour le plaisir.
En parallèle, j’ai aiguisé les critères importants à mes yeux afin d’avoir des repères dans le choix de mes produits.
Mes critères de choix pour une salle de bain zéro déchet
Qui dit naturel et slow, ne dit pas forcément minimaliste et zéro déchet. Se lancer dans la cosmétique maison a ses avantages, mais pose aussi des questions quant à la réutilisation des ingrédients. J’aime bien découvrir des recettes simples à partir d’ingrédients multi-fonctions, mais dès lors qu’il faut acheter toute une panoplie de produits pour chaque recette je trouve que l’on perd de vue l’objectif zéro déchet, à moins de pouvoir se procurer tous les ingrédients en vrac, ce qui est rarement le cas.
De la même façon, qui dit biologique ne dit pas forcément zéro déchet ou dénué d’ingrédients suspects. Notamment, il m’arrive de voir des SLS dans la formule de shampoings bio, ce que je déplore.
Après réflexion, voici les 5 critères qui me servent de repères dans mes choix :
- Du naturel : des produits biologiques, véganes (végétaux et non testés sur les animaux).
- Du zéro déchet : des produits solides ou avec des emballages recyclables ou compostables.
- Du minimalisme : juste ce qu’il me faut, des produits bruts et multifonctions, et des facilités de transport.
- Du local : des marques françaises, des ingrédients locaux ou commerce équitable si possible, en privilégiant les produits que je peux acheter en boutique.
Mes alternatives zéro déchet
Au final, pour trouver un juste milieu entre mes besoins, mes envies et mon, voici les produits que j’ai remplacé :
L’organisation de la salle de bain zéro déchet
Pour terminer, j’ai décidé de séparer le rangement de ma salle de bain en 4 : mes produits de tous les jours, mes produits soin, ma pharmacie et le reste.
Mes produits de tous les jours sont à portée de main : soit directement où je les utilise (douche/lavabo) soit rangés dans une trousse. Il me reste ici quelques produits bio à terminer que je ne renouvellerai pas.
Mes produits soin sont rangés dans un placard, et comprennent les huiles végétales, beurres et poudres que j’ai en stock pour des utilisations occasionnelles ou des recettes. Ce sont des produits que je garde longtemps et que je renouvelle environ une fois par an.
Ma pharmacie comprend des huiles essentielles, quelques baumes d’herboristes ainsi que du désinfectant, de l’alcool, quelques médicaments et des pansements.
Enfin, je range les produits “autre” dans un placard : cire dépilatoire, épilateur électrique, rasoir recyclé, sèche cheveux, papier toilette et ustensiles pour mes produits maison.
Et concernant les toilettes ?
Sujet un peu tabou mais tout aussi important, comment réduire les déchets quand il s’agit des toilettes ? Je me souviens que c’était délicat pour Colin Beavan, de No Impact Man, quand on l’interrogeait sur cette question assez intime.
Quelles sont les options ?
Pour le papier toilette
On peut tout d’abord opter pour du papier toilette recyclé ou « optimisé » c’est-à-dire des gros rouleaux. Et limiter les papiers enduits de parfum (pas terrible pour la santé). C’est l’action la plus simple, même si elle ne change pas grand-chose niveau déchets.
On peut également passer aux douchettes, comme dans certaines cultures. C’est beaucoup plus hygiénique et on peut utiliser des lingettes lavables pour s’essuyer / se sécher. On utilise de l’eau mais on réduit les déchets papier.
Il est possible d’ajouter une bouteille dans le bac à eau des toilettes, afin d’éviter que celui se remplisse entièrement et ainsi limiter l’utilisation de l’eau lorsqu’on tire la chasse d’eau.
Les toilettes sèches
Sinon, on peut s’orienter vers l’installation de toilettes sèches, qui limitent l’utilisation en eau ET permettent de composter les déchets organiques et le papier. Le principe est de recouvrir ses « déjections » d’une litière, qui permet de couvrir les odeurs et de faciliter la décomposition. Ensuite, on vide le sceau dans un espace compost dédié (séparé des ordures ménagères), ou on jette aux ordures (je trouve l’option compost plus convenable).
© TROBOLO®
La marque TROBOLO® par exemple, fabrique des toilettes sèches pour l’intérieur prêtes à l’emploi, à partir de bois européen certifié FSC. Il y a un système de séparation pour dissocier l’urine des excréments dans un sceau, avec des sacs compostables fabriqués à partir d’amidon de maïs.
Pour cette option, il faut pouvoir avoir de quoi composter ses déchets.
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Pour aller plus loin
Sélectionner les bons produits naturels et bio sur Gala’s Blog.
Comparatif des labels bio en cosmétique sur Oolution.
Adopter les cosmétiques naturels en 4 étapes sur Echos Verts.
Cet article contient des liens affiliés et du contenu sponsorisé par TROBOLO®. Je sélectionne soigneusement mes partenaires et leur démarche éthique avant d’accepter un partenariat. Je conserve ma liberté d’écriture et suis sincère dans mes propos.
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Et toi, quels sont tes produits zéro déchet phares ?
Super chouette ton tableau ! Cela permet vraiment de tout voir en un coup d’oeil. Merci !
Merci Aude ! Contente que ça te soit utile :)
OOOH ! Tu l’as trouvé o?u ton oriculi en bambou ? j’essaie tellement de me débarrasser des cotons tiges…
Tu utilises du vernis ? si oui tu as trouvé une solution écologique pour appliquer le dissolvant ? Je sais que les cotons en tissu n’aiment pas…
L’oriculi est vendu par Lamazuna ! C’est top. Pour le vernis, j’en ai un que j’ai acheté chez Yves Rocher, mais j’en mets très peu, seulement en été. Je retire au dissolvant avec du papier toilette… Pas encore de solution idéale. Le mieux c’est de ne pas en mettre du tout, mais parfois on en a quand même un peu envie !
Super merci pour l’oriculi! Du coup tout ce qui est en bambou ça se recycle? Ça se composte? Tu en fais quoi quand le truc est mort concrètement?? Je sais que ma question est débile mais je suis à l’étape routine minimaliste et bio (et comme tu dis on trouve pas le Graal du premier coup…) mais je commence seulement à être en recherche sérieuse de remplacement de tout ce qui est jetable ou non recyclable.
Et j’avoue que pour le vernis et le maquillage je me suis calmée, je suis entrée dans une optique d’achats réfléchis, mais je n’ai pas l’intention d’arrêter ou de passer au tout bio (Même si en vernis je n’achète plus que Mavala on dirait pas mais c’est cruelty free et super formule!), seulement au cruelty free et au minimalisme, c’est trop un moment plaisir de ma journée. Bon reste plus qu’à trouver la solution miracle pour le dissolvant! Merci pour cet article en tous cas :)
Le bambou ne se composte pas ! Enfin ils se compostent oui mais dans des compostes industriel si tu le mets dans ton composte sa le ruinerait et le mieux pour les brosse à dents c des bâtons de Siwak parce que de 1 ) une brosse à dents en bambou dans une zone humide la rends tout humide et crasseuse et ce n’est pas très d’hygiénique de 2 ) la plupart des prises à dent en bambou sont fait avec des poils en nylon ce qui n’est pas écologique et il faudra donc les enlever de 3 ) la plus part également ont leur poils coller avec de la colle qui n’est pas écologique de 4 ) une brosse à dents en bambou coûtent très chers de 5 ) il y a de rare forêt de bambou en France . Bonjour l’émission de c °2 Pour finir de 6 PRATIQUEMENT toute les brosse adents en bambou viennent de forte où vit le gorille d’Afrique et le panda qui s’en nourri
Bonjour Jasmine,
Merci pour ces compléments d’information. Effectivement, le bambou vient de Chine, pas de doute. Cependant, sa culture ne nécessite pas de pesticides ce qui est un avantage. Pour le compostage, oui il faut bien retirer les poils avant, par contre je ne savais pas qu’il fallait les composter industriellement.
Cela reste une alternative meilleure que la brosse à dent en plastique jetable. L’autre alternative, que je préfère, c’est la brosse à dent à tête interchangeable Lamazuna. On leur renvoie les têtes pour le recyclage, et on garde le manche, conçu de manière éco-responsable, à vie.
Je n’ai pas testé le Siwak, mais merci de le mentionner en alternative :)
Belle journée à toi
Génial! Merci pour ces infos! Par contre, est ce que tu penses que tu pourrais mettre les liens vers les recettes ou les rajouter en Annexe ou quelque chose? XD
Je suis tout à fait d’accord avec toi avec la possible dérive de la cosmétique maison, qui peut amener à avoir une tonne de produits et pas zéro déchets. Du coup, mon produit phare ça reste l’huile de coco : hydratant visage, corps, et cheveux en masque la veille du shampooing (solide bien sûr) et déo, avec souvent une goutte d’huile essentielle de palmarosa pour ce dernier. Le soir, démaquillage avec mes lingettes Lamazuna et de l’eau. Le matin je me nettoyais le visage avec « Angel on bare skin » de Lush, mais je n’en ai plus et je cherche une alternative (peau sensible, pores dilatés, ni grasse ni trop sèche). On m’a proposé une crème du Dr Hauschka, mais à 15€ le tube, ça fait cher, même pour 6 mois. J’ai un échantillon que je vais tester, mais j’aimerai bien trouver un équivalent maison. On m’avait parlé de gel d’aloe vera, mais j’ai pas l’impression que ça nettoie, si ? J’ai vu aussi avec juste de l’argile blanche dans un peu d’eau? Je n’ai pas encore testé mais je le ferai, j’ai déjà de l’argile blanche pour le dentifrice maison.
Hum, l’argile blanche je l’utilise en masque, mais effectivement j’ai vu des pains de savon à l’argile blanche en magasin bio, tu pourrais tester. Pour ma part, j’utilise de l’eau miscellaire ou tout simplement un savon saponifié à froid. Et cela me convient bien. Quant à l’aloe vera, je sais qu’on peut l’utiliser sur les cheveux et c’est lavant, alors ça doit aussi laver la peau…
Merci beaucoup, votre article va m’aider à m’organiser dans cette démarche qui n’est pas si facile à appréhender que l’on croit !
Merci à vous pour la qualité de vos articles :)
Alain
Merci beaucoup, cela me fait très plaisir :)
Bonjour :-) je sais que ton article date un peu mais je voulais rajouter quelque chose concernant les brosses à dents en bambou. Elles sont « made in PRC » c’est-à-dire fabriquées en Chine… en plus d’être la nourriture des pandas et de ne pas être « zéro déchet » en ce qui concerne leur transport en France ( ou ailleurs) et leur « recyclage », elles sont surtout fabriquées par des chinois (avec un peu de chance par des enfants en plus) et la Chine n’est pas vraiment connue pour ses excellentes conditions de travail…
Bonjour Melissa, merci pour tes remarques. Le bambou reste une ressource abondante et généralement les parcelles utilisées pour la fabrication des brosses à dents ne sont pas celles qui nourrissent les pandas sauvages. Aussi, toutes les usines chinoises ne sont pas « maltraitantes » et certaines marques font la démarche de s’assurer des conditions de travail avant de collaborer. Les marques engagées savent bien que le made in china n’est pas idéal et s’assurent de ne pas contribuer au problème. J’ai listé plusieurs marques dans cet article, une que je recommande plus particulièrement est My boo company, pour avoir rencontré personnellement les fondateurs et travaillé avec eux.
Après, il existe d’autres alternatives, comme le bâton Siwak ou les brosses à dents à tête interchangeables.