Le minimalisme, pourquoi c’est important ?

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Le mode de vie « green » a le vent en poupe et de plus en plus de marques et services s’y mettent, ce qui est très positif. Néanmoins, il y a quelque chose qui me dérange un peu. C’est le fait que l’on reste globalement dans une dynamique de consommation continue et qu’on oublie parfois un peu le concept qui est derrière : faire moins mais mieux grâce au minimalsme pour préserver l’environnement.

Un besoin grandissant de minimalisme

Ce n’est un secret pour personne, nous vivons dans une société où la consommation est devenue centrale et indispensable pour soutenir nos rythmes de vies et nos « nouveaux » besoins en confort.

Depuis que j’ai commencé à m’interroger sur mon mode de vie et comment le rendre plus éthique, j’ai entamé une démarche visant à me recentrer sur l’essentiel car c’est pour moi primordial pour être cohérente.

Le minimalisme, c’est pour moi ce qui consiste à consommer un minimum de choses. C’est quelque chose que j’ai commencé à comprendre en voyage d’ailleurs, lorsque je devais transporter toutes mes affaires sur mon dos en continu et que je rencontrais des gens qui vivaient avec bien moins de choses que nous dans notre société occidentale. C’est une façon d’aborder la « consommation » qui me parle complètement pour plusieurs raisons.

Une démarche éthique

A mon sens, parler de mode de vie éco-responsable en ne touchant que la partie « alternative » sans toucher au rythme de notre consommation est un non sens.

Les alternatives sont indispensables pour faire évoluer les pratiques vers une façon de vivre plus eco-friendly et pour « voter » vers une société qui a plus de sens. Je ne suis d’ailleurs pas la dernière à les mettre en avant pour aider les gens à repenser leurs façons de faire.

Cependant, l’idée n’est pas de tout remplacer et de continuer sur la même formule de consommer sans se questionner. Ça me hérisse les poils de voir toutes les grosses marques se mettre au green alors que ce sont des mastodons de la consommation effrénée. On fait fausse route. Ça me rend dingue aussi que les individus soient désormais réduits à un statut de consommateur, ou de producteur efficace.

Matériel hygiène

Je me suis d’ailleurs moi-même récemment interrogée sur l’intitulé de ma rubrique « éco-consommation » parce que le terme « consommation » peut-être trompeur. Pour moi il s’agit plus de parler de toutes les alternatives à notre façon actuelle de faire, qui passe par des produits alternatifs plus écologiques, plus sains et plus éthiques, mais également par une revue complète de la manière de consommer. Faire moins mais mieux, se recentrer sur l’essentiel, réutiliser, emprunter, réduire.

 

Le minimalisme est économique

Par définition, si on consomme moins de choses, on dépense moins, ou du moins on dépense mieux. On va se tourner vers des alternatives parfois un peu plus chères à l’achat, mais qui vont durer plus longtemps, qu’on va garder dans le temps – si effectivement cela s’inscrit dans une démarche minimaliste.

J’en reviens un peu à ce que je disais précédemment, la démarche green ne devrait pas devenir un argument marketing pour vendre encore plus, et par conséquent pour dépenser autant voire plus qu’avant.

Alors oui, cela pose la question du modèle économique de notre société actuelle, basée sur la consommation purement et simplement. C’est un paradigme qu’il est urgent de changer, car c’est la voie royale pour foncer dans le mur. Une autre société est possible, celle de la décroissance.

 

Le minimalisme dans tous les aspects de notre vie

En réfléchissant à cet article, je suis allée un peu plus loin que simplement penser le minimalisme sous l’angle écologie et société. C’est quelque chose qui peut s’étendre à tout, de manière bien plus profonde. Dans la même idée la démarche Slow, qui prône le fait de ralentir le rythme dans tout ce que l’on fait, le minimalisme peut également s’appliquer à nos activités, notre travail, nos voyages, nos relations, nos connexions digitales.

Rudy Beach Seattle

Par effet miroir, vivre dans une société de consommation implique de vivre dans une société de production. La valeur des individus est de plus en plus réduite à leur capacité à produire, vite, bien, et toujours plus. Pour être bien vu en société, il faut être occupé, connaître plein de gens, ne jamais être célibataire, voyager au bout du monde, avoir des milliers de followers.

Si on tente d’appliquer le minimalisme dans notre vie de tous les jours, on comprend alors qu’on peut revenir à l’essentiel sur plein de choses, bien plus que ses simples possessions – qui reviendrait aussi à réduire le minimalisme à quelque chose de simplement matériel.

 

Le minimalisme est libérateur

Avec cette vision du minimalisme, que je trouve vraiment complémentaire à la démarche slow, on apprend à réduire plutôt que de toujours faire plus. Et cela peut-être salvateur ! Dire stop, prendre le temps de réfléchir à ce que l’on veut, à ce dont on a vraiment besoin.

Le fait d’avoir tout plaqué pour suivre mon rêve de voyager m’a justement appris ça : qu’est-ce que je veux, de quoi ai-je besoin pour être bien et est-ce que cela ne suffit pas ?

Petite parenthèse, je suis en train de lire Sapiens de Yuval Noah Harari (qui méritera un article à lui tout seul), et qui met le doigt précisément sur le fait que l’être humain s’est rendu esclave de son propre système. Pour garder un même niveau de confort, on redouble d’efforts continuellement. C’est un engrenage.

 

Comment faire ?

Alors c’est bien mignon tout ça, mais comment fait-on pour être plus minimaliste ? L’idée n’est pas de ne rien posséder, ne rien faire, mais déjà de faire le point sur ce qui constitue notre vie aujourd’hui. Regarder autour de nous, s’observer et se poser les questions : « est-ce que j’en ai vraiment besoin ? » , « qu’est-ce que cela m’apporte ? »

On peut aussi se demander « qu’est-ce qui me pèse ? », « comment je pourrais faire autrement ? ».

Le point central, c’est de trouver SON minimalisme, son équilibre. Cela peut prendre un peu de temps, et surtout l’équilibre change constamment. La vie est mouvement et par conséquent ce sont des questions à se poser régulièrement, pour adapter son minimalisme en fonction de ses valeurs, ses envies, ses aspirations.

En ce qui concerne le matériel, le livre de Marie Kondo, la Magie du Rangement, m’a bien aidé à faire un bon tri dans mes affaires. Le livre de Béa Johnson aussi, sur le Zéro Déchet, met l’accent sur comment analyser ses besoins et réduire sa consommation. On peut très bien se tourner vers des produits durables, multi-usage, l’emprunt, le partage.

En ce qui concerne le reste, on peut réfléchir à tout ce que l’on entreprend, que ce soit du sport, des relations, notre travail, nos connexions, et se recentrer sur ce qui nous parle le plus. On peut prendre des temps de déconnexion, pour se ressourcer. C’est une chose que j’ai de plus en plus envie de faire.

Bref, interrogeons-nous, une chose à la fois.

***
Et toi, comment intègres-tu le minimalisme dans ta vie ?

Pinterest-minimalisme

 

Planet Addict

A 24 ans, j'ai plaqué mon CDI pour partir voyager. Un voyage qui m'a emmené plus loin que ce que je pensais : il m'a ouvert des portes pour suivre mes rêves, m'engager à adopter un mode de vie minimaliste et plus éthique, et élever ma conscience. Depuis 6 ans je partage mon cheminement et mes changements d'habitudes de vie avec vous, en espérant planter des graines !

Cet article a 4 commentaires

  1. Marianne

    Adopter un mode de vie plus écolo m’a complètement fait entrer dans cette optique minimaliste dont tu parles si bien dans cet article. Je ne comprends pas non plus cet appel à la consommation que font certaines marques « green ». Pour moi, ce n’est que du greenwashing et c’est incohérent.
    Bref, je n’ai rien à ajouter et mon commentaire ne sert pas à grand-chose, c’est juste pour dire que c’est un chouette article ! :)

    1. Planet Addict

      Merci Marianne, c’est toujours appréciable d’avoir le retour des lecteur.rice.s ;)

  2. Kellya

    Merci pour cette nouvelle facon de penser le minimalisme: « qu’est ce qui me pèse? »
    Voila une question qui me traine dans la tete depuis une semaine que j’ai lu ton article, et qui me fait porter un regard différent sur les choses qui m’entourent. Et ca tombe bien, car printemps et déménagement prévu dans l’année signifie grand tri à la maison!

    1. Hello Kellya, merci à toi aussi pour la piqûre de rappel :) J’ai beau écrire les mots, les relire au bon moment est toujours utile !
      Bon déménagement !

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