En Août dernier, je suis partie pour 3 semaines environ dans les Balkans. Après un premier stop à Vérone, en Italie, pour couper mon long trajet en bus, j’ai ensuite passé la frontière slovène où je suis restée pendant une semaine avant de descendre en Croatie. Voici mon itinéraire pour la Croatie, qui inclus de précieux conseils pour visiter les lacs Plitvice !
Après la Slovénie
Je suis allée deux fois en Croatie, une fois à mon retour de tour du monde, en 2011 pour une semaine de croisière dans les îles sur un voilier, et l’été dernier lors de mon road trip en solo dans les Balkans. Deux voyages complètement différents mais qui montrent à quel point il y a à faire en Croatie !
Pour ce périple, je tenais à faire le voyage en majorité en bus (notamment avec Flixbus), pour éviter au max de prendre l’avion et faire grimper mon empreinte carbone. Et puis, j’adore le bus, ça me rappelle l’époque backpacking en Asie (ce coup de vieux là !).
A la différence de la Slovénie, la Croatie est très très touristique et une destination de plus en plus prisée. Je ne suis à l’origine pas très fan de me rendre dans des endroits aussi fréquentés, mais il faut dire que la Croatie reste un relativement grand pays avec plein de lieux à découvrir, et il est possible de s’isoler de la foule (oui, même en Août !).
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Que choisir de voir en Croatie ?
La Croatie est un pays avec plein de beaux endroits à voir, et qui est tout en longueur. On peut choisir de visiter :
- Le Sud, avec pour point de chute Dubrovnik – séparée du reste de la Croatie – et qui peut se coupler avec une visite de la Bosnie, du Monténégro ou de l’Albanie.
- Le Nord, avec pour point de chute Pula ou Zagreb. De là on peut découvrir les villes côtières, comme Rovinj ou Rijeka, des îles comme Cres ou Krk (ce nom me fait vraiment rire, ils sont fâchés avec les voyelles en Croatie ^^), ou encore les parcs de Krka ou Plitvice en descendant un peu. Le Nord peut aussi facilement se combiner avec une visite de la Slovénie ou de l’Italie.
- Le Centre, avec pour point de chute Split, et en profiter pour visiter les îles (Hvar, Vis – ma préférée – Brač), mais aussi les parcs mentionnés plus haut ou d’autres villes balnéaires telles que Zadar, Trogir, Šibenik, Omiš.. On peut aussi y attraper un ferry jusqu’en Italie !
Choisir quoi voir va dépendre des activités que vous souhaitez faire, du mode de transport utilisé (si vous avez une voiture c’est nettement plus simple), du temps que vous avez et bien sûr de votre manière d’organiser / budgéter.
Pour ma part, je voulais privilégier nature, plage et plongée pour cette seconde partie du voyage. J’ai rapidement hésité à orienter mon voyage dans le sud des Balkans pour voir Dubrovnik, mais j’ai vite compris que ce serait méga bondé (et cher). Et pour avoir des amies qui y sont passé à cette période, mon intuition a été confirmée.
Du coup, je me suis concentrée sur le Nord et j’ai réservé un vol de retour en partance de Pula. D’habitude je suis plutôt du genre à prendre des allers simple ! Là j’ai pris un retour simple juste pour m’assurer de rentrer à temps pour le travail et éviter de me faire 25 heures de bus d’une traite au retour. Je voulais profiter de mon temps au max, même si très sincèrement ça m’a vraiment ennuyé de prendre l’avion.
Ensuite, je me suis décidée à rendre visite à des amies en Bosnie pour une courte escapade, ce qui m’obligeait à descendre quand même. Donc au final, j’ai plutôt parcouru le centre de la Croatie, avec pour destination finale Pula, au Nord.
Le choix précis des endroits a ensuite été guidé par la disponibilité des logements, car je ne réservais que quelques jours à l’avance. Pas de dispo, pas de frustration :)
Mon itinéraire en Croatie
J’ai pris un bus depuis Ljubljana jusqu’à Zagreb, où j’ai fait une courte escale pour aller en direction d’un site certes touristique, mais qui avait l’air vraiment, vraiment beau : les lacs Plitvice. Je n’ai pas été déçue !
Plitvičska Jezera
Il y a foison de parcs et de lacs plus beaux les uns que les autres dans cette région d’Europe. A la base, je voulais éviter d’aller dans des trucs super touristiques et j’avais d’ailleurs repéré le parc Una, côté bosniaque, qui avait l’air tout aussi beau et beaucoup moins connu. Néanmoins, ça paraissait compliqué en terme de transports en fonction de mes contraintes et j’ai privilégié l’accessibilité. En revanche, je vous invite vraiment à étudier cette possibilité si vous prévoyez d’aller dans le coin !
Le parc se visite sur une journée, et voici mes astuces pour en profiter dans les meilleures conditions.
Astuce numéro 1 : soit vous réservez votre entrée sur Internet, soit vous empruntez la file d’attente de l’accueil qui est plus courte (et dans ce cas y être avant 9h). A l’arrache comme je suis, je n’avais pas de ticket et je remercie les voyageurs qui m’ont conseillé d’aller dans cette file, où je n’ai attendu « que » 20 minutes, contre ce qui semblait être 50 minutes pour les autres files.
Astuce numéro 2 : il existe plusieurs parcours et la plupart des gens prend les mêmes. Déjà, oubliez le bus pour couper une partie du parcours, la file est interminable et c’est nettement plus sympa de marcher.
Ensuite, je conseille l’itinéraire K, qui se fait tout à pied sur 6 à 8h selon votre rythme. Les autres itinéraires se font en partie à pied et en partie en bateau. Le bateau est certes très sympa, mais il faut faire la queue et dans un endroit pareil, pas de temps à perdre à poireauter ! Vous pouvez même faire le parcours K à l’envers, pour avoir encore moins de monde ! Ce trajet permet de passer dans la forêt, de longer le lac et de d’éviter la foule. Les passages sur passerelles, qui sont communs à tous les parcours, sont inévitablement peuplées (avec parfois des files pour prendre des photos, personnellement j’ai un peu tracé ma route).
En empruntant ce parcours, je me suis retrouvée quasi seule, à admirer l’eau et des vues spectaculaires en hauteur qui m’ont hypnotisées. J’ai fait une pause déjeuner sur un arbre au dessus de l’eau, complètement seule, alors que les aires de pique nique étaient noires de monde.
Franchement, c’était un pur bonheur. Et de ce fait, je n’ai absolument pas regretté d’avoir choisi d’aller voir ces lacs, j’ai complètement capoté sur la couleur de l’eau, et j’ai pris un milliard de photos !
Détail non négligeable : il est interdit de se baigner dans les lacs. C’est frustrant mais je suis soulagée car je n’imagine pas des milliers de tonnes de crème solaire se déverser dedans. Une amande de 75$ est appliquée à qui ne respecte pas cette consigne, et j’ai été agréablement surprise de voir que personne n’ait tenté de piquer une tête en douce !
Korenica
Pour visiter les parcs, j’ai logé à Korenica, une petite ville à 15 minutes du parc. L’avantage, c’est que même en Août, la ville est très calme. J’ai séjourné à l’auberge Lake Falls sur recommandations d’une voyageuse croisée en route. Et c’était vraiment chouette, avec une belle ambiance auberge et des dîners partagés pour faire connaissance. Ils organisent aussi des navettes pour aller au parc, ce qui est bien pratique (mais vous pouvez aussi opter pour les transports en commun, beaucoup moins cher).
Des randonnées sont également accessibles et je me suis laissée tentée par une marche matinale sportive d’1h30 environ pour arriver à un point de vue canon, où j’étais seule au monde. Une autre randonnée – que je n’ai pas faite – dure 8h pour aller jusqu’à la frontière bosniaque, avec aussi une vue incroyable.
Omiš
Après les lacs, il était temps d’aller à la plage. Sauf que la plage en Croatie, c’est souvent du galet et en plein mois d’Aout c’est difficile de trouver un endroit peu fréquenté.
Je voulais éviter les villes ultra touristiques comme Zadar ou Split. Grâce à mon ami google maps, j’ai repéré la ville d’Omis, coincée entre deux falaises à 1h au Sud de Split. J’ai trouvé une auberge construite dans la roche, avec vue sur les falaises. Il y avait quand même du monde, car Omiš est une toute petite ville avec des ruelles étroites. Mais alors, c’est canon !
La plage est de sable d’ailleurs, et elle n’était pas noire de monde, ce qui était appréciable. Ce que j’ai préféré, c’est monter à la forteresse avec quelques personnes de l’auberge, pour admirer une vue de OUF sur la baie. Et en haut, j’ai profité de cette vue avec moins de 10 personnes. De nouveau, je me sentais incroyablement chanceuse d’avoir trouvé un endroit où je pouvais m’isoler.
Après Omis, j’ai pris un bus pour la Bosnie, j’avais rendez-vous à Neum, seule ville balnéaire de la Bosnie et située sur la bande de terre qui sépare la Croatie en deux. Logiquement, je m’attendais à pouvoir prendre un bus facilement jusque là, sauf qu’en fait les bus tracent pour Dubrovnik, font parfois des arrêts techniques entre les deux frontières, mais ne proposent pas un arrêt officiel. J’ai donc pris un bus pour Mostar pour ensuite redescendre à Neum en voiture avec mes copines.
Pula
Au retour de Bosnie, j’ai passée une nuit-escale à Split, où j’ai trouvé une auberge pour 10 euros. La fin du séjour approchait et c’était le moment où je devais consacrer une journée entière aux transports pour remonter à Pula. Je ne comptais pas rester à Split, que j’avais déjà visité lors de mon premier passage en 2011 et qui est la plaque tournante pour toutes les attractions du coin et les îles, donc très très très touristique. J’ai tout de même jeté un œil au centre historique pendant 1h avant de partir, qui je dois le dire est fort joli.
Pour rejoindre Pula, j’avais choisi de changer un peu et de prendre un ferry depuis Zadar. Le ferry dure 6h et fait escale dans quelques îles, je me suis dit que ce serait sympa. Bon, c’était pas le meilleur plan ! Parfois les idées paraissent bonnes sur le papier, et quand on s’y retrouve on se dit « mais qu’est ce qu’il m’a pris » ?
J’ai pris un bus de 2h pour Zadar et je me suis trompée de port, allant au port des ferry voitures au lieu du piéton. J’ai du faire un sprint pour ne pas louper mon ferry (4,5km en 45 minutes – non je ne trouvais pas de taxi…).
Le ferry n’était pas trop ce que j’avais imaginé. Je pensais pouvoir profiter du ponton pendant le trajet, et en fait on devait rester à l’intérieur. On avait la possibilité de sortir seulement pendant les arrêts sur les îles. Du coup, c’était chouette, mais moins exotique que ce que j’avais en tête.
Et puis, je suis arrivée à Pula à 22h, et j’avais 2km pour rejoindre mon auberge. Sur la papier encore, ça me semblait jouable. Dans la vraie vie, arriver à 22h et sortir du centre ville de nuit, arriver sur un sentier dans le noir complet pour enfin arriver à l’auberge de jeunesse qui n’était pas du tout charmante, l’était beaucoup moins.
A Pula, les plages sont éloignées du centre ville et j’avais choisi une auberge pas chère située sur une plage. Au début, je ne m’y sentais pas hyper bien, mais au final c’était la meilleure option. Rester en centre ville n’aurai pas eu grand intérêt puisque le plus sympa c’est quand même la mer !
Surtout que de là où j’étais, je pouvais rejoindre facilement d’autres plages et des petites criques à pied. Surtout, il y avait un petit centre de plongée à 5 minutes à pied, j’y ai fait 3 plongées sur 2 jours pour 100 euros, une depuis la plage et deux depuis le bateau. C’était teeeelllement bon de me retrouver sous l’eau ! Ca faisait plus d’une année que je n’avais pas plongé et ça m’a fait un bien fou !
Bon, en terme de vie marine, c’est pas le Mexique, mais c’est tout de même sympa et j’ai vu mes tous premiers hippocampes ^^.
Je suis restée 3 nuits, ralentissant mon rythme de croisière, profitant de la mer et du repos avant de rentrer à la maison et reprendre le travail.
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Mon périple n’était pas terminé, car mon vol Paris-Genève a été retardé et m’a fait rater mon bus de retour pour Paris.
Je n’avais pas un retour pour Paris directement tout simplement parce que j’ai réservé un mois avant de partir et que c’était hors de prix. Choisir d’autres aéroports dans sa recherche de vols est une astuce de voyageuse pour trouver des alternatives moins chères. Ce vol m’a couté 60 euros, donc ça valait la peine !
Et comme la vie est bien faite, j’ai été sauvée par Caroline, une amie blogueuse, que je n’avais encore pas rencontré et qui est adorablement venue me repêcher à l’aéroport, et m’emmener à mon co-voiturage de secours le lendemain.
Caroline, je te suis éternellement reconnaissante :)
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Et toi, quels sont tes endroits préférés en Croatie ?