Il y a des moments comme ça dans la vie, où on vit un moment magique qui n’a pas de prix. Un moment que l’on s’accorde, où l’on se téléporte pour participer à quelque chose d’important et qui restera dans les archives.
Ce moment, c’était mon break du voyage
Depuis 6 mois, on parlait de se rejoindre avec des amis en Martinique, pour fêter l’année de nos 30 ans (alors que je n’avais pas encore soufflé ma 29ème bougie). Cela fait plus de 10 ans qu’on se connait. Des amitiés depuis le lycée et on voulait marquer le coup, en allant dans la maison familiale d’une amie d’origine martiniquaise.
Jusqu’au dernier moment, nous avons bien failli ne pas nous réunir. Entre mes incertitudes de voyage, le travail de certains, les soucis de visas d’autres, le budget (si, en fait ça a un prix…), ma conscience écologique et d’autres péripéties, la tâche n’était pas simple.
Mais l’univers a joué en notre faveur et nous avons pu nous téléporter pour une semaine de parenthèse, dans un coin du monde au soleil, pour nous retrouver sur l’île aux fleurs.
Pour moi, c’était surréaliste. Après 5 mois de voyage au Mexique et une année au Canada, il y en a certains que je n’avais pas vu depuis 2 ans !
Se retrouver comme si le temps ne s’était pas écoulé
On reprend là où on s’est arrêté. On se remet à la page, on repartage de vieilles blagues, de vieux souvenirs, et on en crée de nouveaux, le tout accompagné d’un bon rhum, d’une mer et de paysages magnifiques.
Je me suis sentie hyper privilégiée et tellement reconnaissante de me retrouver là, entourée d’amour et de bêtise, à un moment précis de ma vie où j’apprends à vivre intensément le présent, à profiter au maximum des expériences qui s’offrent à moi, et où je me sens en paix avec moi-même. Ce fut sacrément symbolique. Comme une récompense après les épreuves passées, un temps de pause ou on se laisser porter par la vague.
On n’a pas changé
On a évolué mais on reste les mêmes, nous offrant une atmosphère connue et confortable. Je leur ai raconté mes dernières aventures spirituelles, cela les a intrigué. Peut être que je suis passée à moitié pour une folle, on a d’ailleurs bien ri en faisant un peu d’astrologie maya, mais jamais jugée bien au contraire.
Le plus important est que chacun se sente bien là où il est. Je suis d’ailleurs assez contente que certaines de mes lubies écologiques en aient interpellés quelques uns. Comme quoi, encore une preuve que par l’action on peut sensibiliser les gens, du moment qu’il n’y a pas d’attaque personnelle.
C’est passé trop vite
Nous avons tellement voulu profiter que nous avions un joli programme chaque jour. Entre plages, visite de jardins, rhumerie, carnaval, randonnées en plein soleil ou sous la pluie, repas bien arrosés le soir venu, et une voiture locomotive qui roule comme elle peut, il faut dire qu’on n’a pas eut le temps de s’ennuyer !
Le départ a été dur pour tous, d’autant plus que cela s’est fait au compte goutte, chaque jour on perdait une personne. Déjà que j’ai du mal avec les au revoir, là c’était un peu sadique! Nous sommes repartis le cœur lourd mais plein de bon souvenirs, dans nos contrées respectives entre le Québec, le Mexique, la capitale et la campagne françaises.
Pour ma part, j’avoue que comme à chaque adieu, me viennent les questions liées au fait que je sois éloignée de ceux que j’aime. C’est très important pour moi de partager des expériences avec mes proches. C’est pourquoi je me sens d’autant plus heureuse de partager ce voyage avec ma sœur. Mais parfois j’oublie à quel point mes proches me manquent.
Je me demande ce que je fou là, à continuer de voyager, si je trouverai un jour le bon équilibre qui me permette de m’épanouir sans sacrifier ces moments si importants.
Tiraillée entre la maison et le voyage, entre la vocation et les êtres chers, entre les deux parties de mon cœur indispensables à ma vie, mes deux poumons.
Le retour a été éprouvant
Et après un voyage comprenant deux escales (oui je sais, l’avion c’est mal mais cela valait la peine!), un vol en retard qui me fait louper une connexion, une nuit inconfortable à l’aéroport et un staff pas super aimable, arriver à l’immigration pour frôler le retour à la maison parce que je n’ai pas de billet sortie (qui n’était pas nécessaire la première fois) et que c’est suspect de revenir après avoir déjà passé 5 mois dans le pays, pour finalement me laisser entrer avec un visa de 3 mois au lieu de 6, vous imaginez un peu dans quel état j’ai remis les pieds sur mon île de Cozumel…
Si familière et étrangère à la fois, après avoir accepté mon envie de rester plus longtemps au Mexique, me retrouver l’herbe coupée sous le pied.
Mais ainsi va le voyage, et j’ai appris à voir le bon côté ds choses. Si j’ai bien compris une chose, c’est que rien n’est gravé dans la roche. Rien n’est prévisible, et il y a toujours du bon à se laisser porter vers les chemins qui s’ouvrent devant nous. Et puis l’aventure comprend toujours une part de galère. Rien n’arrive par hasard, et on verra bien ce que cette aventure me réserve encore de beau. Peut-être que j’irai faire une sortie au Guatemala pour tenter de revenir par la terre, ou que j’irai enfin en Colombie, ou… who knows ?
C’est tout de même avec le cœur chargé d’émotions que je repose mon sac à dos, la tête vide et abasourdie par tout ce qu’il m’arrive en ce moment.
***
Merci pour cette parenthèse magique les amis !
Et toi, as-tu déjà vécu des retrouvailles extra terrestres ?
Relis Eat, Pray, Love ma chérie, tu es en plein dedans, héhé. :)
Merci pour cet article, ce partage, ces photos.
Tu as vécu un beau moment parce que le karma est avec toi. Tu es une belle personne.
Lots of hugs and kisses,
xx
AW thanks my love! Le bon terme serait juste « lis » eat pray love… Je n’ai vu que le film (aaaahhh)! Love you loads!
Tu as atterris la tête vide? C’est possible ça? C’est pas beau le mensonge…
Moi et des retrouvailles extra terrestres? Oui oui, tous les jours ces temps-ci. Et visiblement ça ne va pas s’arrêter de suite!
La maison, la famille et les amis, c’est vrai que c’est super important! Mais il faut aller voir ce qu’il y a là bas aussi… Enfin bon, je suis loin d’être objective ;)
Hihi, ben oui la tête vide de sens, déboussolée, désorientée. Après tu me connais, il y a toujours un peu de cogitage qui traîne par là ^^
Oui, ma famille me manque alors reviens vite toi!
tes photos sont superbes! ça donne envie d’y aller! :)
Merci! Je dois dire que ce sont les photos de mes amis car je n’ai plus d’appareil photo! En tous cas, oui ça vaut le détour!!