Pourquoi je n’utilise plus de guide de voyage

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Mon Lonely Planet a longtemps été mon meilleur ami en voyage. Je ne pouvais passer des heures à scruter toutes les pages pour trouver un logement, les activités à faire, me donner une idée des prix et avoir une bonne vue de tout ce qu’il y avait à voir. Aujourd’hui, je vole de mes propres ailes mais surtout, je préfère ne plus être une folle organisatrice de mon voyage.

Il est normal de vouloir prévoir son voyage. Ne serait-ce que pour rêver en attendant que cela arrive! Quand le monde s’ouvre devant vous, il est difficile de savoir par où commencer. Mais à quel point pousser l’organisation du voyage ? Peut-on partir sans rien prévoir et tout découvrir sur place ? En fait il n’y a aucune règle. Chacun fait comme il le sent. Pour ma part, voici ce que j’en pense.

A quel degré organiser son voyage longue durée ?

Tout d’abord, si je suis longtemps restée accrochée à mes guides, ce n’est pas pour autant que je prévoyais tout à la minute. Je suis tout bonnement incapable d’organiser mes séjours de A à Z. Déjà, il y a tant à s’occuper avant le départ que de passer des heures à déterminer où je vais aller, c’est au dessus de mes forces.

Il y a plusieurs degrés d’organisation :

Force 4 : Fixer un itinéraire, tout prévoir et (quasi) tout réserver (transports, hébergement, points de chutes, visites etc.).

Force 3 : Fixer un itinéraire et une durée (avoir réservé un billet tour du monde ou ses billets de transports d’un pays à l’autre) et gérer le reste sur place.

Force 2 : Déterminer un itinéraire global et gérer sur place : -> c’est mon mode de voyage (et assez commun).

Force 1 : Déterminer une première destination et gérer sur place (ce sera peut-être la seule ou bien la première d’une aventure).

Voyager sans guide voyage

Mon meilleur ami durant mon voyage… un peu trop !

Mon organisation de base n’a pas changée. Lorsque je sais où je pars, je consulte les blogs de voyage et je jette un œil au guide du routard en ligne pour me donner une idée de où je mets les pieds. Ne serait-ce que pour déterminer de quoi je vais avoir besoin en termes de vaccin et moustiques (paludisme, dengue et compagnie), ou à quoi je dois m’attendre niveau sécurité. J’en profite pour repérer quelques endroits qui me font envie mais je ne vais pas plus loin.

Je me concentre généralement sur le premier pays. Mon réflexe voyageur : je réserve ma première nuit en auberge ou en couchsurfing. Par là, j’entends ma première nuit de TOUT le voyage (pas dans chaque ville ou chaque nouveau pays). De cette façon, je suis certaine d’avoir un endroit où dormir le premier soir et je n’ai pas à stresser. Si l’endroit me plaît, j’y resterai, sinon je changerai. Mais c’est tout ! Je pars de là.

C’est là que mon organisation a un peu changé. Avant, j’avais mon guide. Une fois sur place, en route pour l’épluchage et la recherche des bons plans ! Le souci c’est que je me retrouvais à vouloir tout voir. Cela + ce qu’on apprend des autres voyageurs, ça fait trop d’informations !

Voyager sans guide voyage

Je ne regrette absolument rien de mon premier long voyage. Même si j’ai parfois pété les plombs à en vouloir trop, au moins j’en ai pris plein les yeux. Mais aujourd’hui, je ne prends plus de guide.

Se laisser à aller

Finalement, c’est beaucoup trop de boulot que de scruter la moindre belle chose à voir. Le monde est rempli de merveilles et toutes les avoir sur un plateau, dur de choisir. Comment ne pas devenir boulimique ? Et le fait d’avoir toute l’information créé des frustrations, on sait ce qu’on rate. Trop d’information tue l’information. Honnêtement, on arrive à un point de saturation.

A présent, je préfère me laisser aller, voyager plus lentement et rester un peu plus à chaque endroit pour profiter de ce qu’il a à m’offrir. Je ne veux plus me précipiter constamment. Une fois sur place, je fais confiance aux locaux pour m’informer, voire aux offices de tourisme et au pire, il y a toujours Internet pour nous aider.

Voyager sans guide voyage

Laisser un peu de place au rêve, ne pas savoir à l’avance ce qui m’attend. Si j’ai déjà vu toutes les photos de l’endroit où je vais, je vais avoir l’impression de visiter un appareil photo !

▶ A lire aussi : Le Voyage Slow

Au delà d’avoir un guide ou non, je mets un point d’honneur à ne pas figer mon itinéraire. C’est pourquoi je ne note pas un itinéraire tout tracé : si je rate une journée, c’est foutu! Parfois on se sent bien quelque part et on veut y rester (c’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé cette année !!). Parfois on ne s’y sent pas bien du tout alors pourquoi se forcer? Le voyage, c’est la liberté et à trop prévoir, on casse cette liberté.

Organiser le voyage qui NOUS correspond

On aura beau lire tous les guides du monde, écouter tous les conseils voyageurs et connaître tous les blogs de voyage sur le bout des doigts, toute les expériences sont différentes et tous les ressentis aussi. Tout simplement parce qu’il y a plein de façons de voyager et qu’elles ne conviennent pas à tout le monde.

On m’avait dit qu’au Vietnam, les gens n’étaient pas sympa (chose que l’on entend souvent). Et bien hormis une mauvaise expérience dans le Nord, je les ai trouvés adorables.

On m’avait dit qu’aller à Sukhothaï, en Thaïlande, ne valait pas le coup si on avait déjà vu Ayutthaya (ce sont deux complexes de temples au Nord de Bangkok). Et bien j’ai adoré, et même préféré. Visiter les temples à vélo, c’était magique.

Voyager sans guide voyage

Je pourrais citer de nombreux exemples, mais la fin de l’histoire c’est que chaque personne va vivre les choses différemment. Tout le monde n’a pas besoin du même niveau de confort, ne dépense pas de la même façon, n’a pas les mêmes loisirs, n’a pas les mêmes caractères et tout ça peut complètement changer la perception d’un voyage à l’autre.

Calquer son voyage sur un autre alors qu’il ne reflète pas notre personnalité c’est aller droit dans le mur. Certains sont prêts à payer plus cher pour avoir plus de confort alors que d’autres veulent avant tout faire des activités ou économiser pour voyager le plus longtemps possible. Certains vont prendre un billet tour du monde, d’autres un aller-simple (devinez ce que je prends…).

Il faut déterminer ce qui est le plus important pour soi-même.

Et une dernière chose, si on part à plusieurs il faut s’assurer qu’on est sur la même longueur d’ondes. Pour les mêmes raisons. Mon voyage a merveilleusement bien fonctionné avec ma sœur car on a le même besoin de confort, on peut se restreindre sur certaines choses, on partage un goût pour les mêmes activités (quasiment) et on se gardait le moyen de se séparer si on voulait deux choses différentes à un moment donné.

Voyager sans guide voyage

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Ne pas tout prévoir, laisser place à la liberté, au mystère

Et toi, comment organises-tu un long voyage ?

Pinterest - guide voyage

Planet Addict

A 24 ans, j'ai plaqué mon CDI pour partir voyager. Un voyage qui m'a emmené plus loin que ce que je pensais : il m'a ouvert des portes pour suivre mes rêves, m'engager à adopter un mode de vie minimaliste et plus éthique, et élever ma conscience. Depuis 6 ans je partage mon cheminement et mes changements d'habitudes de vie avec vous, en espérant planter des graines !

Cet article a 2 commentaires

  1. Tiphanya

    Je me retrouve dans beaucoup de choses que tu dis, mais je garde mes guides de voyage. Surtout dans les pays non anglophones. C’est là que j’apprends plus d’infos sur la ville ou la région, que je repère des lieux à visiter que les locaux jugent « trop petit » pour l’étrangère que je suis. Idem pour certains plats locaux. Je trouve que dans beaucoup de pays, par prévenance, les locaux voulaient pour moi de grands musées, du coca et des frites… Du coup le guide me donne des mots clés pour demander autre chose.
    J’utilise aussi beaucoup les cartes dans les guides car sans carte je suis incapable de concevoir l’espace et donc de me retrouver.

    1. Planet Addict

      Merci pour ton retour Tiphanya! C’est certain que les guides ont leur importance, pour toutes les raisons que tu mentionnes! C’est juste qu’avec le temps et les longs voyages, ça pèse lourd dans le sac et en plus je ne les consultaient plus !
      J’avoue que les cartes oui sont importantes, moi aussi j’ai un sens de l’orientation assez inutile! ;)

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