Peut-on perdre le « mojo » du voyage ?

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Cette question peut vous sembler farfelue, mais elle me titille depuis quelques mois. Depuis que je suis rentrée d’Amérique Latine en 2015, je peine un peu à repartir à la découverte de nouvelles destinations. Après avoir accompli mes rêves de voyages, j’ai l’impression d’être arrivée au bout de quelque chose et j’ai du mal à faire redémarrer la machine… Je ne sais plus où donner de la tête, par où commencer et je me pose aussi plein de questions sur l’éthique autour du voyage (le transport, le type d’activités etc.). C’est un sentiment étrange que j’ai un peu du mal à cerner. Je crois que j’ai perdu le mojo du voyage. Est-ce que ça vous est déjà arrivé ?

L’adrénaline des premières fois

Cette fois, je ne parle pas de la difficulté de se réadapter une fois son voyage terminé et que l’on rentre au bercail. Il s’agit d’autre chose, pour lequel j’ai du mal à trouver les mots.

Après avoir été au bout de mon rêve de voyager en Australie et de faire du backpacking en Asie, j’étais rentrée avec l’envie de repartir. Le retour était certes un challenge, et ce qui le rendait plus difficile c’était ce sentiment d’avoir encore tant à découvrir mêlé à la peur de perdre mon temps. J’avais une liste longue comme le bras de pays que je voulais visiter. Le mojo du voyage dans toute sa splendeur !

Lorsque je suis partie vivre au Canada puis au Mexique et en Colombie, j’ai réussi à aller au bout de mon expérience : vivre dans un pays étranger, apprendre l’espagnol, faire des missions d’éco-volontariat et passer mon dive master en plongée. L’ironie c’est que je voulais bourlinguer partout en Amérique latine et que je me suis retrouvée à vivre sur une île des caraïbes, dans un endroit où je pouvais faire tout ça à la fois ! J’ai d’ailleurs écrit à ce moment sur la boulimie du voyage et les différents rythmes par lesquels on passe quand on voyage longtemps.

Quand le mojo du voyage s’estompe

Le deuxième retour je l’ai beaucoup mieux vécu. Plus de frustration de rêve inachevé, je voulais me concentrer sur me stabiliser, tant professionnellement que personnellement. J’étais fatiguée du voyage, des émotions en montagnes russes, et de l’éloignement de mes ami.e.s et ma famille.

Et depuis, même si je reste une grande rêveuse, je suis un peu perdue côté voyage. Je suis retournée dans le monde du travail avec une routine qui ne me déplait pas, et les contraintes de temps off qui vont avec. Mais voilà, je me retrouve un peu coincée dans mes envies.

J’ai du mal à me conformer au format vacances de deux ou trois semaines (ce qui en soit est déjà franchement bien, l’idée ici n’est pas de me plaindre !) car j’ai l’impression que je ne ferai que courir partout et ne pas m’imprégner de ce que le pays à offrir. J’ai du mal à faire ma touriste, même s’il y a des bons côtés.

Je me questionne aussi sur mon bilan carbone de partir loin et peu longtemps, mais aussi du budget d’un séjour de courte durée. J’ai pris l’habitude de voyager sur de petits budgets, et la contrainte temps se compense généralement par plus de dépenses.

Donc le bilan « je pars peu longtemps, pour plus cher, pour un bilan carbone élevé et un effleurage des lieux », ça me bloque.

Par conséquent, je ne sais pas par où commencer, quel voyage privilégier. Et le simple fait que cela devienne un casse tête m’enlève tout goût de préparatif.

Qu’est-ce qu’on fait une fois qu’on a accompli un rêve ?

Certains diront peut-être que c’est un « problème de riches ». Je pourrais comprendre, bien que ce n’est pas du tout le message que je veux faire passer. En fait, c’est plus profond que de simplement se dire « mon dieu je peux aller partout où je veux, faire ce que je veux de ma vie et je sais pas quoi choisir, pauvre de moi ! ».

C’est plutôt que quand vous avez un élément de votre vie qui fait partie de vous, qui a été votre boussole pendant un bon bout de chemin, qui vous a ouvert des portes, bousculé, fait apprendre, quand cet élément qui attisait votre petite flamme intérieure semble avoir pris congé, ça fait réfléchir. Est-ce que je n’en ai plus envie ou est-ce juste une passe ?

Il y a plein de choses qui me font vibrer, et heureusement ! Ma petite flamme est stimulée par d’autres éléments de ma vie, je reste une grande passionnée et c’est primordial de ne pas compter que sur 1 élément de sa vie pour être heureux ! D’ailleurs, lorsque qu’un rêve arrive à sa fin, on en trouve d’autres ! On évolue et on pose de nouveaux objectifs.  

Mais en ce moment, cette petite flamme me semble éteinte, et je n’arrive pas à cerner si c’est corrélé ou non à ce « mojo du voyage », de l’aventure en somme, qui s’est fait la malle. Parce que par voyage, je n’entends pas « aller me dorer la pilule au soleil ». J’entends mode de vie, liberté, apprentissage, culture, stimulation, développement personnel, rencontres, confiance. Le voyage, c’est un moyen qui offre de l’espace pour s’accomplir et se dépasser.

Se remettre en mouvement et retrouver le mojo du voyage

Je sais bien que dans ces cas là, la seule et meilleure chose à faire, c’est de remettre le pied à l’étrier et juste commencer quelque part, et voir ce que j’en retire. J’ai pas mal perdu l’habitude et le goût de planifier. J’ai juste envie d’arriver sur place et découvrir, ce qui nécessite d’avoir un peu de temps. Quand on part peu longtemps, on veut en profiter au maximum et donc ça implique un peu d’anticipation !

Et malgré tout, Je SAIS que quelque soit la destination ou l’expérience, je vais probablement ne pas être très confortable les premiers jours et ensuite ça roulera. C’est le processus que je suis à chaque fois et c’est intéressant de constater qu’on a beau avoir un CV de voyages imposant, on ressent les mêmes appréhensions : est-ce que je pars seule ? Est-ce que je vais m’ennuyer ? Est-ce que c’est le bon choix ? Et si ça me plait pas ? Et si je ne rencontre personne ? Est-ce que c’est le meilleur itinéraire ? Est-ce que je choisis les bonnes activités ? Est-ce que c’est le meilleur mode de transport ? Comment je pourrais réduire mon empreinte écologique ? Etc. Etc.

Le plus dur, c’est de monter dans l’avion.

Pour creuser un peu plus loin, je crois qu’il y a là dessous aussi un questionnement sur les modes de vie sédentaires / nomades. Même si j’adore ma vie actuelle plus posée, je me demande si une solution ne serait pas un mode de vie où je peux partir au moins 2 mois par an. Mais est ce que j’ai envie de vivre ailleurs pendant 2 mois par an ? Quel prochain chapitre de ma vie j’ai envie d’écrire ?

▶ A lire aussi : Comment garder une mentalité de voyage à vie ?

Cultiver le bonheur, un travail à plein temps.

Enfin bref. Au delà de vous partager mes tracas de vie actuels (je n’en suis pas malheureuse pour autant ^^), je voulais aussi montrer que quand on décide de réfléchir à ce qui nous rend heureux, de reprendre le contrôle de sa vie, de suivre ses rêves, quelque soit la forme que ça prend, ça ouvre la porte à un flot de questions.

Mais ce n’est pas une raison valable pour renoncer : c’est la vie.

On a souvent l’impression que ça roule pour les autres, et que nous on est coincés alors que la plupart du temps, tous ces questionnements, peurs et doutes sont classiques. On sort la tête de l’eau, on regarde autour et on agit pour soi et non en fonction d’un schéma tracé que l’on suit en mode pilote automatique.

Alors, si vous aussi vous vous posez des questions, si vous avez des rêves dormants ou des projets que vous avez peur d’accomplir : c’est tout à fait normal et vous n’êtes pas seul.e.s. La clé est de ne pas se laisser paralyser et de franchir de petits pas, pour toujours rester en mouvement, dans l’action.

Je me dis donc que je ne suis sans doute pas seule à me poser ce genre de questions, et parfois le simple fait de le dire permet de s’en rendre compte.

On en revient souvent à cette fameuse zone de confort, dans laquelle il est si facile de rester et retomber, et qui nécessite un petit saut de courage pour découvrir de nouvelles choses.

***

Et toi, tu as déjà perdu le mojo du voyage ?

Planet Addict

A 24 ans, j'ai plaqué mon CDI pour partir voyager. Un voyage qui m'a emmené plus loin que ce que je pensais : il m'a ouvert des portes pour suivre mes rêves, m'engager à adopter un mode de vie minimaliste et plus éthique, et élever ma conscience. Depuis 6 ans je partage mon cheminement et mes changements d'habitudes de vie avec vous, en espérant planter des graines !

Cet article a 15 commentaires

  1. Nath

    Deux mois par an ? Deux mois de vacances tu veux dire ?… Fais comme moi, deviens prof :P

    Plus sérieusement, même si pour ma part j’ai le grand tort de ne pas penser « empreinte écologique », peux-être peux-tu envisager de partir moins loin… Je dis ça parce que je garde un super souvenir du road-trip que j’ai effectué avec mon compagnon au Portuagal. La seule chose que nous avions planifiée, c’était le festival d’électro à Maria Gomez, après quoi, on a roulé au hasard. On dormait dans des petits campings familiaux (sauf une fois sur la côte. Il ne FAUT PAS aller sur la côte en été ;)), une fois les proprio ont dû mimer une vache pour nous expliquer ce qu’il y avait à manger… On n’a pas vu Lisbonne (on est allé à l’aquarium mais c’est tout) ni Porto, on est entré dans les petites villes et villages comme Evora.
    Du coup c’était pas (de mon point de vue) comme « faire les touristes » ; on est parti quand on a plus eu tellement de sous et qu’on était fatigués, et on a rencontré les locaux (et des touristes néerlandais, évidemment :D) C’est un genre de voyage faisable en quinze jours, sans avoir l’impression d’avoir dû courir. Évidemment, ce n’est pas la même chose que de s’expatrier, mais ça me semble un compromis acceptable avec la vie sédentaire.

    Bon, j’ai pas vraiment l’impression que tu demandais des conseils, mais j’aime bien utiliser ton formulaire de commentaire :)

    1. Planet Addict

      Merci Nath, tout conseil et point de vue est toujours utile ;) Je te rejoins sur le fait de partir moins loin quand c’est de courte durée !

  2. ROUX

    Lorsque l’on atteint un de ses rêves (désir en psychanalyse), il y a un temps de « rien » voire de chute, voire de déprime pour certains. Puis arrive le questionnement qui tourne autour du désir – toujours. On constate cela chez certaines « vedettes » du show biz… « Elles ont tout et elles dépriment… » diront certains… Donc, après, il faut un temps de latence ; le temps de rallumer le feu car la braise, elle, est toujours là… Quant au temps du voyage : il est ce qu’il est et aucun a priori à avoir (ça deviendrait du snobisme…). On peut partir même quinze jours et se plonger au coeur d’un peuple, d’une culture… Pour ma part, je n’ai pas pu voyager avant l’âge de 50 ans… J’ai accueilli des personnes du monde entier et lorsque qu’aujourd’hui, à mon tour, je me rends chez elles, je vis comme elles, je rencontre leurs amis et je me plonge dans leur vie avec curiosité, intérêt et bonheur… Patience, laisse venir… Le désir, aussi surprenant pourra-t-il être, va faire sa ré-apparition… <3

  3. Marilyne

    Ce que tu exprimes me parle vraiment car c’est exactement ce que je ressens. J’ai pas mal voyagé pendant une bonne dizaine d’années, surtout en backpacking en Asie, mais pas seulement, et j’ai adoré ça. Certains de mes voyages m’ont marquée à vie, et je garde des souvenirs précieux de paysages grandioses, d’expériences insolites, de rencontres. Mais. L’envie de voyager m’a quittée. Pour une certaine part, à cause de la position inconfortable de touriste, qui fait que, dans beaucoup de pays, les autochtones ne voient souvent en toi qu’un « sac à dollars », ce qui est normal au demeurant mais biaise forcément les relations. A cause de la pauvreté criante dont j’ai très souvent été témoin et que je ne supporte plus de voir tant je me sens impuissante, et tant j’ai, en miroir, honte de ma situation de privilégiée parce que j’ai eu d’abord la chance de naître au bon endroit sur cette planète, il y a parfois dans la position de touriste quelque chose qui relève de l’indécence. Parce que j’ai visité les pays qui m’intéressaient vraiment, et que je n’ai pas envie de « faire » tous les pays de la planète, comme des petits points qu’on gratte pour dire « j’y suis allée ». Et surtout, surtout, et c’est le plus important, parce que d’autres choses ont pris plus de place dans ma vie : un questionnement très fort sur l’écologie et plus globalement sur le système dans lequel on vit, et une passion que j’ai laissée en sourdine pendant beaucoup trop longtemps et à laquelle je veux désormais consacrer un maximum de mon temps libre. Ce qui fait qu’il n’y a plus de place pour les voyages. Tout simplement. Ce que je considérais comme une baisse de désir passagère est bien plus que ça : le signe d’un changement intérieur qui me porte vers d’autres horizons. Et c’est assez stimulant de savoir qu’on évolue. Ton envie de voyages reviendra peut-être, ou peut-être pas, ou peut-être différemment. Quoi qu’il arrive, ça veut juste dire que tu es en mouvement, et surtout pas sur des rails. :-)

    1. Planet Addict

      Merci Marilyne, je me disais bien que je ne serai pas seule à ressentir ce genre de choses. Merci pour ton retour d’expérience, je comprends tout à fait ce que tu peux ressentir face au fait de prendre de la hauteur sur les niveaux de vie. Pour ma part, je m’éloigne de plus en plus du sentiment de culpabilité d’être née où je suis née et de la gêne que ça peut provoquer, dans une démarche d’acceptation de ce qui est pour ne pas non plus me sentir en décalage parce que je vis dans un pays « riche » et aborder les relations avec plus d’humilité. C’est un nouvel équilibre à trouver…

  4. Kellya

    Tes réflexions résonnent beaucoup en moi, je suis aussi en plein questionnement sur la suite: je suis expatriée depuis un peu trop longtemps au meme endroit, du coup j’ai un peu la bougeotte, mais les possibilités sont infinies! Et je te rejoins complÈtement sur les vacances de 15 jours, je n’ai aucun intéret pur les vacances de touristes au bout du monde. Du coup, l’expatriation longue est ma solution: nous utilisons les vacances pour visiter les environs et rentrer en France, et quand il n’y a plus rien à découvrir, on déménage!

  5. Pauline

    Ton article me parle beaucoup, merci à toi 🙏💫 :). Pour ma part, je ressens la même chose. J’ai eu la chance de beaucoup voyager par le passé, il fut un temps où je vibrais littéralement à préparer le voyage suivant… J’ai voyagé un an en continu puis refait des voyages de 1 mois par ci par là. Et depuis que je suis de retour du chemin de Compostelle, l’idée de partir à l’aventure en sac à dos dans un nouveau pays ne me tente plus. J’ai envie de stabilité, de me poser à un endroit, d’avoir un rythme plutôt rassurant. Je pense cette baisse de motivation à voyager est liée au fait que l’état d’esprit que j’avais en voyage (l’ouverture aux autres , aux choses, le fait de prendre son temps, de s’émerveiller), j’ai essayé de l’appliquer dans ma vie quotidienne et plus le temps passe, plus j’ai le sentiment que ma vie est un voyage en soi avec son lot d’expériences, et de nouveautés. Avant, je crois que je me programmais à me détendre plus en voyageant. L’argument écologique et du sens me parle aussi, c’est d’ailleurs ce qui m’a amenée à me désintéresser un peu de la plongée (je me questionnais sur l’impact sur les coraux et la vie sous-marine). C’est peut être des phases et quand on va au bouut de son rêve du moment, celui-ci fait place à une nouvelle envie. Pour ma part, je me contente d’accueillir cet état sans me forcer à voyager et de rester au plus près de ce dont j’ai vraiment envie.

    1. Planet Addict

      Merci Pauline, c’est très juste ce que tu dis du fait de s’émerveiller du quotidien. Il y a sans doute de ça aussi… Le fait de ne pas « subir » le quotidien en attendant désespérément de souffler en vacances, week-end ou voyage. Le fait de faire un métier qu’on aime et qui en soi, est une aventure humaine. Le fait de redécouvrir sa ville comme si on y était touriste. Etre bien un peu partout en fait, parce qu’on est bien avec soi… OMG si ça se trouve c’est juste parce que je sens moins le besoin de me fuir moi-même !! Je crois que tu as touché un point <3

  6. Marine

    Merci pour l’honnêteté de ton article, je pense que beaucoup de « grands voyageurs » passent par là, mais n’osent pas forcément en parler, surtout sur un blog, car comme tu le dis c’est facilement ressenti comme un « problème de riches ».

    Je n’en suis moi même pas là, mais je l’ai parfois ressenti ou me suis en tout cas posé la question…

    En tout cas j’aime beaucoup ce que tu fais et j’aimerai beaucoup t’associer d’une manière ou d’une autre à Voy’agir (je te laisse découvrir voyagir.org) – à discuter j’espère :D

  7. Philippe

    Je pensais être un peu le seul qui perdait un peu l’envie de voyager ….Ne glisse t’on pas un peu dans l’envie de voyager certaines difficultés a accepter notre quotidien ? Ne faut il pas davantage tenter d’amener de la qualité à notre vie de chaque jour plutôt de fuir un peu ? A réfléchir .

  8. Suzanne

    Merci beaucoup pour ce billet qui résonne fort en moi. Pendant des années, je partais à l’étranger dès que j’avais quelques jours, j’ai aussi vécu au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Inde où je suis retournée de nombreuses fois pendant presque 20 ans. Aujourd’hui, j’ai une vie beaucoup plus stable et régulière avec un mari et une maison. Je n’ai plus du tout envie de voyager loin (raisons écologiques, mais aussi intérêt diminué car j’ai l’impression qu’il y a trop de touristes partout et que l’impact du tourisme de masse est désastreux et je ne souhaite pas y participer…) et j’ai un peu de mal à me repositionner parce que ça a fait tellement partie de ma vie pendant longtemps. Je pense aussi à l’adage  » les voyages forment la jeunesse ». Je pense que tout a un temps. Quand on a eu la chance de voyager jeune, c’est que ça correspondait à quelque chose qu’on avait besoin de faire à ce moment-là. C’est une période de formation qui nous fait grandir. Après quelques années, il est normal de ne plus avoir la niaque pour repartir. On en a juste plus besoin à un niveau profond. Le voyage peut vite devenir une errance et dans mon expérience ce n’est que lorsque je me suis posée que je me suis vraiment découverte.

    1. Planet Addict

      Je pense effectivement que le fait d’avoir voyagé tôt, au moment où on en avait envie, nous donne un premier sentiment d’accomplissement et une envie de suivre un autre rêve :) Je l’ai pas encore trouvé, c’est peut-être là dessus que je devrais méditer !

  9. Momow

    Mon Dieu merci, je ne suis pas la seule!
    Après l’Australie pendant 1 an, l’Asie, ensuite l’Amérique du Sud (Amazonie comprise), après avoir tant bougé, rencontré, appris…
    Je suis revenue en France et je me suis trouvé un travail… Pendant que je travaillais je rêvais de repartir.
    Maintenant que mon contrat s’est terminé je peux enfin voyager… Alors je me suis prise un billet d »avion pour une destination pas trop loin, mais aussi étrange soit-il, je n’ai plus envie d’y aller, tant pis! J’angoisse à l’idée de réserver une auberge pas cher comme je le faisais jadis ou un hôte tout confort, loin de tout, je ne sais plus ce dont j’ai envie… C’est presque un trop plein de liberté! Du coup, je ne veux plus voyager, à coté de ça, j’apprécie de bouger dans la région parisienne, lire un bouquin dans un parc, rejoindre des amis à une terrasse de café… Mais en fin de compte, voyager seule, je l’ai tellement fait, qu’aujourd’hui je me rends compte que mon petit bonheur, j’ai peut être fini par le construire là ou je suis, comme quoi parfois nous n’avons pas besoin d’aller à des km pour s’épanouir…
    Mais bon, je rêve encore de voyage (Tibet, Népal, Inde…) peut être pour plus tard, mais pour le moment j’ai envie d’apprécier les choses simples, même une certaine stabilité qui avant m’effrayait.

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