Le pouvoir des mots

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En cherchant à rendre mon quotidien plus positif et reprendre confiance en moi, je me suis rendue compte de l’importance des mots, que l’on néglige souvent. Reprendre le contrôle de son vocabulaire, s’entourer de paroles positives et bienveillantes pour se positionner dans un cercle vertueux, plutôt que les paroles négatives et insultantes qui nous conduisent aux enfers.

Prise de conscience

Tout a commencé lorsque j’ai pris conscience que je m’auto-sabottait en me focalisant sur des choses négatives, déjà passées ou mes défauts, et aussi que je ne valorisais pas beaucoup ce que je faisais dans ma vie. Je vous en parlais déjà lorsque j’avais fait un stage de yoga, on a souvent tendance à se concentrer sur le négatif. Dans une journée, si l’on fait 99 choses positives et 1 négative, on se rappelle surtout de cette seule chose négative. Pourquoi?? Pourquoi mettre toute son énergie et attention sur des échecs ou des failles, et très peu sur ce qui nous rend fiers et heureux ?

J’ai vite réalisé que nos perceptions se traduisaient dans les mots qu’on utilise, et que ceux-ci vont accentuer une réalité optimiste ou pessimiste.

Ma sœur m’a d’ailleurs raconté une petite histoire qui m’a marqué…

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Et dans la vie c’est pareil: Si tous les jours on se nourrit de paroles négatives, que ce soient des pensées, actes ou des insultes ancrées dans le langage, on va se créer une réalité négative. Alors qu’au contraire, si l’on cultive des mots plus doux, cela contribuera à créer une réalité plus positive.

D’ailleurs, c’est prouvé que les mots ont une influence réelle sur les choses. Vous connaissez certainement l’exemple des pots de riz, dont l’un est inondé de paroles d’amour, l’autre de haine et au bout de quelques temps celui de la haine devient noir. Récemment, ma sœur (oui c’est une grande source d’inspiration pour moi ;) ) m’a montré cette vidéo sur l’eau, et j’ai été très émue de voir à quel point la fréquence de nos mots influence la forme des cristaux.

Affirmations positives

Ce n’est pas facile dans un monde où l’auto-estime est souvent perçue comme de la prétention et où la modestie est bien vue, mais j’ai commencé par me concentrer sur mes qualités, sur les choses que je faisais bien et travaillé sur mon auto-indulgence.

Je le fait au cours de certaines méditations, où je passe en revue mes qualités et me dit des choses bienveillantes, ou bien j’écris des mots positifs et des paroles que des personnes proches m’ont écrites ou dites, et qui me font plaisir à voir.

Au cours de la journée, je me reprends de plus en plus lorsque me viennent des “t’es nulle”, “t’es con ou quoi ?”, “t’es vraiment inutile”, qui surviennent lorsque je fais tomber quelque chose, que j’oublie quelque chose, ou que je me trompe. Je me rectifie en me disant “mais non t’es pas bête, mais fais attention la prochaine fois”. Oui j’ai parfois des conversations assez étranges avec moi-même ! :)

Je m’attache aussi à faire attention aux paroles que je dis aux autres, et aux gros mots dont je réduis l’utilisation car cela n’apporte rien de positif.

Enfin, je travaille aussi à vivre mes bonnes actions en pleine conscience, c’est à dire à me féliciter lorsque je fais quelque chose de bien, pour équilibrer le fait que je me fais toujours remarquer quelque chose que je ne fais pas bien. Ou du moins, me poser une minute en fin de journée pour passer en revue certaines actions. Si j’ai mal fait, en tirer un apprentissage pour la prochaine fois tout en lâchant prise sans se punir. Si j’ai bien fait, m’en réjouir.

Changer de discours

Reprendre le contrôle cela signifie se responsabiliser face à ses actions et ses choix au quotidien plutôt que de les subir, et choisir entre accepter les choses comme elles sont et engager un changement.

Volonté vs Contrainte : Il faut ?

Quand on y pense, de quoi est-on vraiment “obligé”? La plupart de nos prétendues “obligations” découlent en vérité de choix que l’on peut changer, si on s’interroge sur la raison de l’action et sur les conséquences réelles de si on ne le fait pas.

Le plus souvent possible, je transforme les “je dois” ou “il faut” en “je veux/voudrais/vais/j’aimerais”, en ajoutant une intention particulière pour accentuer sur la raison et me motiver. Par exemple, plutôt que de dire “il faut que je trouve du boulot pour avoir de l’argent”, je privilégie “je veux trouver un travail pour gagner de l’argent car j’en ai besoin pour … (manger sainement, me payer mon prochain voyage, cette formation trop cool etc.).

Action vs Hypothèse ou Plainte : J’essaye ?

Un grand classique, le fameux “j’essaye” nous pousse à dénigrer notre capacité à faire et nous empêche parfois d’accomplir des choses dont on est tout à fait capable. Parfois c’est aussi tout simplement une excuse pour justifier quelque chose que l’on ne veut pas vraiment faire.

L’idée “d’essayer”, se remplace tout simplement par le fait de “faire”, à la rigueur par “faire son possible”.

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Présent vs Passé : Et si ??

Je suis une grande adepte du “si seulement”, “j’aurais dû” et “si j’avais su”, et ça m’a longtemps pourrit la vie. A quoi cela sert-il de focaliser mon attention sur une réalité alternative dans le passé? Ce qui est fait est fait. Si je ne suis pas contente du résultat dans le présent, soit je l’accepte soit je modifie quelque chose pour le rectifier. Pour ne plus me torturer, ce sont des formules que j’essaye d’éviter j’évite d’utiliser. Cela marche aussi pour les plaintes en tout genre; pourquoi continuer de se plaindre d’une situation et la subir, alors que si on le souhaite, on peut prendre les mesures pour changer les choses ?

Priorisation vs fausses excuses : Je n’ai pas le temps ? Je ne peux pas ?

L’homme moderne est over-booké et n’a le temps pour rien. Enfin, pour certaines choses plus que d’autres. Je me suis plusieurs fois observée dire “je n’ai pas le temps”, pour ensuite me surprendre en train de procrastiner sur Internet, regarder une série, ou juste “glander”. Finalement ce ne serait pas que je n’ai pas le temps, mais que je ne le prends pas, car je n’en ai pas envie. Soyons honnêtes.

Par exemple dernièrement, j’avais beaucoup de temps devant moi, que j’avais dégagé pour faire les choses que je voulais depuis longtemps. Mais je me suis rendue compte que le fait d’avoir du temps m’avait rendue paresseuse.

Je m’imaginais toujours ma journée parfaite, où je commence ma journée par du yoga, un bon petit-déj, pour ensuite travailler, puis lire, jouer de la guitare ou faire une autre activité qui me fait du bien, et me préparer de bons plats. Pourtant, avec tout ce temps devant moi, la mise en application était bien autre. Je me trouve toujours une bonne excuse. “Je suis fatiguée”, “je ne suis pas dans un contexte favorable”, “je le ferai demain”, blablabla. Nan, ça en fait, ça s’appelle la flemme ! Alors que quand je suis sois-disant “over-bookée”, je réalise beaucoup plus de choses, car ma journée est plus active.

Donc au lieu de dire que je n’ai pas le temps, je cherche à déterminer si c’est vraiment quelque chose que j’ai envie de faire pour prioriser mes actions et me discipliner dans les choses qui me tiennent à cœur.

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Dans la même logique, j’évite à présent d’employer le terme “je ne peux pas” si c’est pour introduire une excuse pour quelque chose que je ne veux pas faire. Car le “je ne peux pas” découle souvent d’un choix préféré.

“Je ne peux pas venir car j’ai mon cours de danse” est en réalité : “je ne viendrais pas car je préfère aller à mon cours de danse”. Encore une fois, soyons honnêtes envers soi-même et les autres.

J’intègre ces modifications petit à petit dans ma vie, et ce n’est pas si simple! Notre langage est souvent biaisé depuis l’enfance, sans même s’en rendre compte ! C’est un travail au quotidien, mais très récompensant car cela change notre rapport à la vie.

Je vous invite d’ailleurs à lire l’article de Cécile sur Le Palais Savant, qui partage des réflexions similaires. Cécile m’a d’ailleurs inspiré à travers son challenge #365joursmerci, où il s’agit de prendre quelques instants tous les matins pour dire merci à voix haute, challenge que je mets en application depuis cette semaine !

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▶ A lire aussi : Mes petits mantras bien-être

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Cultivons notre vocabulaire positif !

Et toi, il y a-t-il des mots que tu n’utilises plus ?

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Planet Addict

A 24 ans, j'ai plaqué mon CDI pour partir voyager. Un voyage qui m'a emmené plus loin que ce que je pensais : il m'a ouvert des portes pour suivre mes rêves, m'engager à adopter un mode de vie minimaliste et plus éthique, et élever ma conscience. Depuis 6 ans je partage mon cheminement et mes changements d'habitudes de vie avec vous, en espérant planter des graines !

Cet article a 15 commentaires

  1. Chou

    depuis que j’ai changé ma façon de parler/penser La Vie me semble tellement plus belle!!
    ça ne change rien à mon quotidien concrètement, mais ça change tout dans ma façon d’aborder ce quotidien.

    C’est surtout quand il s’agit des enfants qu’il faut faire très attention à notre façon de nous exprimer .

    1. Planet Addict

      Merci pour ton retour Chou! Je suis d’accord, cela change surtout la façon dont on aborde la vie! Effectivement avec les enfants c’est primordial! Je n’en suis pas là mais je sais que c’est très important!

  2. Aline

    Article très intéressant qui me fait écho.
    Je suis convaincue que les mots ont un impact très importants. Félicitation pour ce travail que tu as réussi à amorcer. J’essaye de suivre cette direction, mais j’avoue me faire envahir très vite par le négatif.
    Mais chaque prise de conscience est déjà une victoire.
    En tout cas, merci pour cet article :)

    1. Planet Addict

      Merci Aline! Exactement, le tout est de ne pas se juger mais de s’observer pour prendre conscience de notre façon de nous exprimer. C’est dingue les mauvaises habitudes que l’on prend! Courage, ce n’est pas un boulot facile, mais chaque petit pas est important ;)

  3. Béa

    Très bel article qui me parle beaucoup. Comme toi, je suis convaincue de l’influence des mots que l’on utilise et je m’emploie à en changer. Je note depuis quelques mois une acceptation plus grande et surtout plus de bienveillance envers moi-même. Belle continuation

    1. Planet Addict

      Merci Béa! Je suis d’accord, cela aide à reprendre le contrôle de certaines choses et à accentuer l’auto compassion!

  4. Emilie

    Le fameux « il faut que… ». Pour ma part, un devoir, j’aurai toujours tendance à le reporter ad vitam eternam. Je me suis rendue compte que pour faire certaines choses, il me fallait le vouloir. Un exemple typique: le permis de conduire. J’ai beau savoir que j’en ai besoin, que c’est pratique, bref être dans le rationnel, il n’empêche que je n’ai eu de cesse de reporter. C’est seulement en lisant « Les mots sont des fenêtres ou des murs » que je me suis mise à chercher quelles étaient la/les raisons pour lesquelles je voulais l’avoir. Finalement, j’en ai trouvé une et ça avance doucement :-)
    J’ai vraiment beaucoup apprécié ce 100ème article. Il est parfois vraiment difficile d’exprimer et d’agir avec honnêteté vis à vis de nous mêmes et des autres. La parole est l’un des premiers pas à franchir, mais non des moindres, surtout envers soi-même.
    Bon séjour en Colombie: je te souhaite plein de belles découvertes du monde et de toi-même à savourer en toute conscience ;-)

    1. Planet Addict

      Merci beaucoup Émilie! J’aime beaucoup cette phrase « Les mots sont des fenêtres ou des murs »! Tout est dit! Parfois on s’impose des choses parce que c’est ce qu’on nous dit qu’il faut faire, mais si cela ne nous est pas utile ou ne nous correspond pas, pourquoi s’y plier? Trouver la bonne raison de le faire nous permet de nous donner l’impulsion pour se motiver!
      Bon courage pour ton permis ;)

  5. Nanie

    Alors c’est trop fou parce que je suis exactement dans cette démarche de positivisme par les mots en ce moment ! ^^ Et j’en avais bien besoin… Plein de vieilles habitudes à laisser de côté pour faire place à des phrases beaucoup plus optimistes et joyeuses… et je crois que ça marche ;)

    1. Planet Addict

      Merci Nanie! J’espère que tu nous partageras ton expérience alors!! Chaque dose de positif est un pas de plus dans l’appréciation de la vie!

  6. Gwen

    Est-ce que tu connais le livre « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) » de Marshall B. Rosenberg ? J’te le recommande vivement ! Je viens de le lire, et ton article tombe à pic pour m’encourager à aller dans cette direction :)

    1. Planet Addict

      Non je ne connais pas, mais je note!! Emilie aussi l’a mentionné, je vais tâcher de le lire alors :) Ravie que mon article te motive!!!

  7. Kellya

    Trés bel article, bien plus complet que ce que j’avais pu lire sur le sujet jusque là. Je suis impressionnée par toute la négativite qu’il peut y avoir dans ce que je dis, et je ne m’en rends meme plus compte tellement j’y suis habituée! Ca me motive vraiment à travailler sur ce sujet!

    1. Voilà qui me fait grandement plaisir!! Ton commentaire m’a beaucoup touché, merci!! Je continue aussi dans cette voie et découvre tout le temps des tics de langage!

  8. Manelle

    Bonjour ! Article super intéressant ! Merci beaucoup .

    Je vis également ce contexte de temps disponible qui me rend « paresseuse », et quand j’ai moins de temps , bah cette limite me pousse à faire plus. Mais je suis en pleine réflexion sur où est la limite entre être honnête avec soi et être négative/dure ( par rapport au mot paresseuse mais vraiment en général…)

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